Une petite faiblesse qui nous perdra?

Publié le 6 Juin 2009

Il y a une chose en particulier sur laquelle ma faiblesse est énorme : toi et la nourriture.
Je dis ma faiblesse, parce que j'ai l'impression que c'est de ma faute car je ne passe pas beaucoup de temps en cuisine et que je ne t'inities pas à la chose...
Et pourtant j'aime cuisiner mais le soir quand je rentre du boulot et que j'ai une heure avant le repas et bien je n'ai pas envie de la passer en cuisine, j'ai envie de me poser avec toi, parler, jouer et rire. Et le week end j'ai la flemme (sauf exceptions!) et c'est souvent papa qui cuisine. Je me dis que quand j'aurais mon mercredi, on va se faire des séances cuisine et que ça te donnera peut être envie.

Nina j'en ai marre que tu ne manges rien. Quand je dis rien ça veut dire ni légumes, ni fruits, ni de choses élaborées ni même des trucs d'enfants comme les frites, les pizzas, les glaces, la purée, les pommes de terre, les crèpes, les quiches. D'ailleurs tu t'énerves quand je te dis que tu n'aimes rien! "Non j'aime pas rien, j'aime la viande et le thon, les pâtes et le riz". Ok, c'est une question de vocabulaire. J'exagère un tout petit peu, tu manges du fromage et du costaud même, des lentilles, des petits pois, des yaourts, des bananes...
Donc nous avons un problème : essayer de varier les repas ou les sortes de pâtes tant qu'à faire. Tes goûts évoluent mais à peine. En ce moment c'est une période concombre, on ne va pas se plaindre alors c'est tous les jours comme ça au moins tu manges du vert. Concombres au yaourt velouté, coriandre et épices. On en raffole aussi. Mais d'ici demain ça peut changer. Un moment tu aimais les tomates et c'est passé.
Les fruits c'est un grand mystère. Tu aimes mais tu ne manges pas. Quand par miracle tu avales une poire je fais une danse indienne. Quand tu manges des épinards, avec papa on se fait des grands sourires, des Yessss! et des youyous...
Alors on fait du chantage. Si tu reveux de la viande, hop une cuillère de carottes... Il arrive que ça marche.
Autant le dire tout de suite, jamais je ne pourrais faire le forcing "tu restes à table tant que tu n'as pas fini", jamais, jamais. J'ai peut être tort mais hors de question que le repas devienne un calvaire pour tout le monde. Petite on m'a forcé (mes parents n'y sont pour rien, je précise) et je ne le ferais jamais. Si on te force à goûter une bouchée car on y croit toujours...! Je suis plutôt à dire tant pis si tu ne manges pas, tu es en bonne santé.
Notre espoir c'est qu'en grandissant ça change parce que bébé tu mangeais de tout...

Et mon exemple préféré c'est ma petite soeur qui comme toi n'a mangé que des pâtes et des pommes de terre dans sa petite enfance et aujourd'hui la voilà testeuse de restos pour le Fooding, cuisinière hors pair et fin gourmet.
On y croit et on continue de te proposer sans relâche tout ce qu'on mange même si la réponse est presque toujours non... Et on mange toujours tous les trois ensemble le soir autour d'une table pour que le repas soit toujours un moment de plaisir. Et qu'est ce qu'on aime les bonnes choses papa et moi et on se dit souvent que tu ne sais pas ce que tu perds...

En attendant je déteste les restos dont le menu enfant est invariablement accompagné de frites, la preuve que non tous les enfants n'aiment pas les frites ou que le dessert soit systématiquement une glace. Un peu d'imagination messieurs les restaurateurs. Ma fille est difficile certes mais les menus enfants ne sont pas très équilibrés parfois!

Ma consolation immédiate? Tu aimes bien les nourritures spirituelles!