Pour sortir des clichés de vacances
Publié le 27 Août 2012
Les vacances, le soleil, la mer, le ciel bleu, la piscine, les repas animés, la belle vie... Oui tout ça peut arriver pendant les vacances mais ce ne serait pas marrant que j'écrive un billet pour dire combien c'était chouette de nager dans la mer ou la piscine, comment Nina s'est amusée comme une folle avec ses cousins ou encore comment c'était bon de ne rien faire et d'être quasi déconnectée du reste du monde dans un paysage montagneux reposant pour les yeux et l'esprit.
Non vraiment ce ne serait pas original de vous montrer mes pieds en éventail.
Quinze jours en Espagne, en Catalogne dans une urbanisation de montagne à 600 mètres d'altitude, isolés du monde mais pas des chiens des voisins. Le chien est à l'Espagne ce que le pigeon est à Paris.
Il faut savoir qu'une nuit calme est une nuit où l'on ne se réveille pas à cause des aboiements des chiens. On s'habitue mais à 7h du matin on a juste des envies de meurtre. Et pourtant on se sent en sécurité la nuit...
La première fois qu'on monte en voiture pour trouver la maison, on se demande comment la voiture va réussir à monter cette côte tellement raide que même à pied on aurait le vertige mais la voiture est une machine formidable qui monte tant qu'on appuie sur l'accélérateur. Effet manège à sensations garanti quand on est le conducteur.
Qui dit montagne dit arbres dit menace d'incendie. Quand on traverse la frontière et qu'on voit les dégats des incendies de début août sur une vingtaine de kilomètres, ça fait froid dans le dos. Et dès qu'on entend un hygiaphone dans la rue, la panique nous saisit. Fausse alerte, ce n'est que le vendeur de melons.
La première fois que l'on croise le rat sylvestre qui se balade tranquillement sur le rebord de la palissade du jardin alors qu'on discute en amoureux, on se bouscule en courant vers la maison et on rigole de nos frayeurs respectives. La deuxième fois qu'il passe alors que toute la famille est à table, on assiste à une vraie scène de film d'horreur avec un cri collectif qu'aurait adoré avoir Brian de Palma pour sa scène de cri dans Blow Out. Un cri à 6 personnes sous le regard ébahi des 3 autres qui restera dans la mémoire familiale jusqu'à la fin des temps. Un cri comme jamais j'en ai entendu auparavant et qu'est ce qu'on a rigolé après.
La gestion des moustiques, une occupation quasi à temps plein. On met des prises partout, on se pulvérise de sprays, on fait attention aux lumières le soir, puis voyant que rien n'y fait, on laisse plus ou moins tomber et on se déclare vaincu par KO. Les crèmes apaisantes sont en rupture de stock et je constate tous les jours avec horreur à quel point ma fille sert de garde-manger à ces satanées bestioles.
J'ai testé la piqûre de guêpe mais pas toute seule. Trois jours et trois personnes y ont eu droit. Toujours garder l'AspiVenin dans la voiture. Quatre ans qu'il y est, première fois qu'il sert, il ne faut jamais désepérer !
D'ailleurs la faune nous a bien occupé durant ces vacances, insectes en tout genre, crottes de chat dans le jardin au petit matin, chiens, lézards, oiseaux et rongeurs.
La chaleur qu'on est venu chercher est belle et bien là. Indécrotable à plus de 30° sans vraiment de fraicheur la nuit. L'an prochain on part en Norvège ! Qu'est ce qu'on fait en plein après-midi pour avoir du frais ? On file au centre commercial climatisé et on kiffe en sirotant des cafés glacés ou des granités au citron. Même une balade au Carrefour Planet est bonne à prendre tant qu'on est au frais.
On a testé les Urgences en Espagne et le verdict est sans appel. Bien plus organisé et efficace qu'en France. Surtout quand on a pensé à faire la carte de sécu européenne. Mon chéri s'est cassé l'os du coude et revient de vacances avec un plâtre immense, un souvenir so original !
Une maison qu'on loue peut parfois receler de bonnes surprises comme un baby foot extra vintage qu'on ne trouve plus nulle part. Parties endiablées et rigolades à n'en plus finir.
Quand on part à Barcelone en train tout va bien. Une gare, un quai, une seule direction. Quand on rentre tard le soir, il n'est pas conseillé de monter dans le premier train venu sous prétexte qu'on est sur le bon quai. Quand on descend à la première station et qu'on se rend compte qu'il faut reprendre le métro pour revenir sur ses pas et qu'on va peut être rater le dernier train, la panique commence doucement à me gagner. Payer un taxi pour faire plus de 50km ou trouver un hôtel pour 4 un soir de fête au mois d'août, mieux vaut penser à autre chose. Un gros ouf de soulagement quand enfin on revient sur le même quai et qu'on réussit à avoir le dernier train. Non sans avoir négocié avec l'agent pour ne pas repayer les billets déjà compostés la première fois...
Et sinon, les vacances c'était chouette et les tracas font partie du lot. C'est la façon de les contourner parfois qui fait qu'on en garde des souvenirs plus forts que d'autres !