Paris, je t'aime, moi non plus...
Publié le 10 Avril 2012
Il faut se rendre à l'évidence parfois et prendre les décisions qui s'imposent. Les loyers parisiens sont de plus en plus chers et se loger à Paris quand on ne gagne pas un salaire conséquent c'est faire l'impasse sur plein de choses comme les restaurants, les vacances, les nouveaux habits, les week-ends et j'en passe. Et encore pour certains c'est carrément faire l'impasse sur des repas équilibrés ou les loisirs des enfants. Se loger à Paris c'est compter sans arrêt, regarder ses comptes et pleurer parce qu'une fois le loyer prélevé, il ne reste déjà presque plus rien pour finir le mois.
Avec le loyer qu'on fout en l'air chaque mois on pourrait payer une mensualité moins lourde et être propriétaire mais il y a un hic. Si on revenait 10 ans en arrière peut être que nous pourrions être propriétaires à Paris mais aujourd'hui avec notre capacité d'emprûnt, qui n'est pourtant pas nulle avec deux salaires en CDI, on pourrait avoir un studio, voire un petit deux pièces et encore pas dans un quartier qu'on aime.
Alors oui on aime Paris, surtout moi, mais pas à tout prix. Paris ne vaut pas tous les sacrifices du monde et surtout pas celui de se retrouver sans rien dans quelques années.
Cela fait 4 ans et demi que nous louons un 3 pièces et imaginez qu'à l'époque, alors que nous travaillons tous les deux, que nous avons la quarantaine et que nos salaires font bien presque trois fois le prix du loyer, on nous a demandé de trouver un garant. Et bien ça fout les boules de se dire qu'on est rien tout seul, qu'un propriétaire ne peut avoir confiance en nous sans garant à notre âge. Bref, aucune envie de recommencer un tel délire.
Nous voulons être propriétaires et assurer notre avenir et celui de notre fille. Paris c'est mort donc. Il reste quoi comme option sachant qu'on travaille à Paris ? Il nous reste donc la banlieue mais pas n'importe quelle banlieue puisque nous avons vite constaté qu'avec notre budget nous étions trop pauvres pour habiter près de Paris. Le deuxième point de la réflexion c'est que quitter Paris c'est dur mais si c'est pour habiter un appartement en banlieue ça n'en vaut pas la peine. Tant qu'à faire, autant avoir une maison, être tranquille et faire tout ce qu'il nous plait chez nous. Si on quitte Paris c'est pour aussi pour avoir une meilleure qualité de vie. Tout en disant ça je sais qu'on aura du temps de transport mais je ne le vois pas comme une contrainte, pas que...
Il m'a fallu bien un an pour me faire à l'idée, quitter Paris et toute son offre culturelle c'est dur pour moi. Mais justement la seule qualité que je trouve à Paris au final, en dehors du fait que ce soit une belle ville indéniablement, c'est son offre culturelle. Sinon le reste je n'en profite pas car je n'ai pas les moyens, les grands restaurants, les magasins chics, tout ça me passe au dessus dans ma vie quotidienne. Au final, je quitte sans Paris sans la quitter puisque j'y travaillerai encore et que nos mercredis entre filles on les passera sûrement de temps en temps dans la capitale. On va dire qu'on aura les avantages sans les inconvénients.
Alors ce n'est pas fait mais nous sommes sur le chemin du changement. Nous visitons des maisons tous les week-ends et si nous ne trouvons pas d'ici fin avril, le projet est reporté à l'an prochain car nous ne voulons que notre fille change d'école en cours d'année.
Tous les jours des dizaines de questions se bousculent dans ma tête. Je doute, nous doutons, nous discutons, nous élaborons, nous rêvons...
Chercher et trouver une maison, la première étape d'un grand projet de vie, à suivre...