Le bon choix
Publié le 20 Juin 2014
Je ne fais pas un sujet de bac philo je vous rassure mais j'ai commencé à cogité sur cette notion de choix liée à celle du libre-arbitre mais souvent dépendante de tellement de facteurs.
On dit toujours que la vie est faite de choix. Mais comment être sûr qu'on fait les bons ? Est-ce si facile de choisir ?
Il n'y a qu'à voir les petits enfants à qui l'on demande de choisir un jouet dans un magasin. Les voilà complètement perdus, incapable de faire un choix et de s'y tenir ou alors ça prend 2 heures ! Idem si on leur demande ce qu'ils veulent manger entre deux propositions. Ils vont faire une partie de ping pong et on enfonce le clou en leur demandant "Tu es sûr ?"
Et encore, je dis petit enfant, mais la mienne à bientôt 9 ans, ne déroge pas à la règle !
Certains choix ne portent pas à conséquence. Si on hésite entre deux plats, entre deux robes, entre deux vernis, au pire une déception et frustration qui sera vite oubliée.
Mais quand il s'agit de choisir une maison ou un appartement, de partir ou de rester, d'engager cette personne plutôt que l'autre, faire le bon choix devient crucial.
Je suis gémeaux, il paraît que c'est un signe où règne l'indécision ! J'ai l'impression que c'est pour tout le monde pareil, choisir est source de tortures mentales qui n'en finissent jamais.
Le plus difficile est de choisir mais bizarrement une fois que l'on a fait son choix, tout devient apaisé même s'il faut ensuite assumer. On pèse le pour et le contre et le choix peut déplaire aux autres, assumer ses choix est à mon sens, une force de caractère.
Souvent on nous demande "Mais comment tu fais ?" et on répond "J'ai pas le choix". Est-ce si vrai ? ou alors quand on n'a vraiment pas le choix on trouve toujours les ressources pour assumer ce qu'on ne choisit pas forcément ? Vous avez 2h !
Parfois je sais que j'ai fait le bon choix, il y a des évidences qui s'imposent même si le processus a été long. A d'autres moments je ne sais pas, c'est l'histoire des "Et si j'avais, et si..." Pour certaines choses il n'y a que, peut-être, sur le lit de mort qu'on pourra se dire "Oui j'ai fait ce qu'il fallait à ce moment" ou alors on ne saura jamais.
Par exemple, aujourd'hui encore je me demande souvent si j'ai fait le bon choix pour mes études. En fait je sais que non, j'ai été paresseuse ou je n'avais pas confiance en moi. J'ai l'impression d'avoir fait un choix par défaut et comme tout parent j'espère que mon enfant fera le meilleur choix, celui qui le rendra heureux et en phase avec ses aspirations.
La vie nous impose des choix aussi, de ceux qu'on aimerait éviter. Choisir entre ses parents, choisir entre ses enfants, choisir entre un frère et une soeur, entre sa vie de famille et sa vie professionnelle, entre deux amis... J'ouvre une parenthèse, un des films qui m'a bouleversée et marquée à jamais c'est "Le choix de Sophie" de Alan J. Pakula, tiré du roman de Wlliam Styron que je n'ai pas lu. L'histoire d'un choix entre deux options impossibles et insoutenables...
Et puis il y a nos enfants, ça on ne peut pas encore choisir à quoi ils vont ressembler, quel caractère ils auront, si c'est une fille ou un garçon (sauf cas particuliers comme l'adoption évidemment). J'espère vraiment que la génétique et la science n'apporteront jamais ce choix, que les parents ne pourront jamais commander un enfant à la carte en fonction de critères précis.
On ne choisit pas ses enfants mais j'aime me souvenir de cette phrase de Nina quand elle était plus petite " Tu m'as choisie maman, tu m'as choisie comme petite fille". Un soir où nous avions eu une grande discussion à ce sujet du haut de ses 3 ans. J'aime à penser qu'elle a raison, que malgré tout nous nous sommes choisies, c'est bien plus beau de voir ainsi !