L'année du Cheval... sans elle
Publié le 19 Mars 2014
Ironie du sort, cette nouvelle année du Cheval n'est pas en phase avec la passion de Nina. Malgré tout son amour des chevaux, le rapprochement aura duré quelques mois à peine.
Trois mois de cours dans un club hippique vraiment agréable et sympathique qui s'est régulièrement adapté au niveau et aux appréhensions de Nina.
Quel bonheur de l'accompagner le mercredi ou le samedi, la voir brosser et câliner les poneys, la voir sourire, faire des progrès, s'amuser, être heureuse.
J'aimais beaucoup me promener dans le club, regarder les box et les chevaux même si moi j'ai une peur bleue quand je suis sur un cheval.
Puis en octobre dernier, une nuit aux urgences, de l'inquiétude et une enfant mal en point. Les cristaux de l'oreille interne déplacés, des vertiges et vomissements. Juste avant les vacances de la Toussaint. IRM (pas cool cet examen), éléctroencéphalogramme, prises de sang, rien de grave mais les vertiges sont tapis dans l'ombre. Il paraît que c'est rare pour une enfant de son âge.
Elle continue les cours de poney, c'est tranquille, au pas, au trot et les vertiges ne reviennent pas. On y croit mais on sait que Nina doit quand même faire attention. Pas de manèges qui tournent dans tous les sens par exemple, ça tombe bien elle a horreur de ça. Tout se passe bien au cheval, on oublie presque que ça pourrait revenir. La dernière visite de contrôle chez l'orl ne montre rien de particulier.
Début décembre, une fois n'est pas coutume je n'assiste pas au cours, j'arrive pour les dix dernières minutes. Les enfants sont dans le manège dehors et font des tours au trot. Un de poneys part au galop, celui de Nina suit derrière, elle panique, lâche les rênes et tombe. Je hurle. Comment faire autrement, voir ce petit corps valser et retomber entre les poneys qui continuent leur galop me tétanise. La prof fait comme il se doit, c'est à dire, faire remonter Nina sur le cheval tout de suite pour ne pas qu'elle ait peur. Elle n'a rien heureusement. Hop, c'est reparti dans le manège et rebelote, un poney part au galop, celui de Nina suit et elle retombe. Mon coeur fait des bonds. Je suis dans un état d'angoisse pas possible. Nina n'a rien, un peu mal au bras et moi j'ai peur parce que sa tête a quand même heurté deux fois le sol.
Le cours est fini et ce sera le dernier. Elle adore le cheval mais clairement le galop ce n'est pas pour elle. La peur est plus forte et ça devient dangereux. On discute longtemps et c'est elle qui prend la décision d'arrêter parce que des cours où l'on reste uniquement au pas ça n'existe pas. Je suis triste mais c'est son choix et l'avenir va nous donner raison.
Le 17 janvier l'épisode malheureux du concert de Violetta me fait penser que son histoire de vertiges et d'oreille interne n'est pas réglé. On revoit l'orl mi février. Entre temps, Nina se plaint de nouveaux vertiges, pas aussi importants et pas de vomisssements mais ils sont là. Dans le métro, un instrument de musique aux sons atroces la met mal à l'aise. Le médecin confirme que les vertiges sont revenus et qu'il va falloir faire un scanner de l'oreille car l'Irm n'est pas assez précis. Elle a peut être une malformation de l'oreille interne, ce qui créerait les vertiges et une hyper sensibilité au bruit. Depuis qu'elle est petite elle n'aime pas les bruits forts comme les feux d'artifice, les pétards, les ballons qui éclatent... J'ai toujours pris ça pour de la peur, c'était plus...
Février, le scanner est normal, nous ne sommes pas plus avancés. Il n'y a rien à faire que de vivre avec et faire attention. Elle ira aux concerts avec des bouchons d'oreille (si elle y va !), elle sera probablement dispensée de gym au collège (monter sur une poutre et avoir un vertige peut se transformer en jambe cassée...) et elle devra éviter les situations qui pourraient lui provoquer les vertiges et les nausées. La dernière étape sera une visite chez l'ostéopathe qui pourrait remettre un truc pas à sa place, à suivre...
Une chose est sûre, on s'est dit "On a bien fait d'arrêter le cheval..."
Et puis les chiens ne font pas des chats... J'ai des vertiges depuis que j'ai 13 ans et une sensibilité au bruit qui me provoque parfois des acouphènes... Les deux font la paire mais j'aurais préféré qu'elle hérite de ma non logique mathématique. Ah mince pardon, ça aussi elle l'a !