Harry Potter, The Murderer, Submarine, Chico et Rita / Revue de films
Publié le 3 Août 2011
Harry Potter et les reliques de la mort / 2ème partie de David Yates
" Dans la 2e Partie de cet épisode final, le combat entre les puissances du bien et du mal de l’univers des sorciers se transforme en guerre sans merci. Les enjeux n’ont jamais été si considérables et personne n’est en sécurité. Mais c’est Harry Potter qui peut être appelé pour l’ultime sacrifice alors que se rapproche l’ultime épreuve de force avec Voldemort."
J'ai découvert grâce à ma petite soeur, la série des Harry Potter en 1999/2000. J'ai lu les premiers en poche puis attendu avec les fans la sortie des autres. Un événement à chaque fois, je me souviens des queues devant les librairies la veille au soir pour la sortie des Reliques de la mort. Les films ont été en quelque sorte la cerise sur le gâteau, la matérialisation de tout ce qu'on avait trouvé délirant dans les romans, les matches de Quidditch, les Détraqueurs, Poudlard, la famille boulet de Harry Potter...
Alors forcément, le dernier épisode ça fait un petit quelque chose, pas aussi fort que d'avoir tourné la dernière page du livre mais quand même. Les films sont sympas mais je ne surprendrais aucun fan si je dis que les romans sont d'un niveau supérieur et bien plus intéressants que les films.
J'ai bien aimé ce dernier opus, pas de temps mort, des scènes grandioses comme l'attaque de Poudlard ou l'incursion dans la banque des Gringotts. Du divertissement, de la magie, des créatures surnaturelles, de l'humour, Harry Potter quoi. Juste un peu déçue par le duel Harry/Voldemort, un peu vite expédié.
C'était marrant dans la salle de voir les réactions de jeunes qui n'avaient pas lu les livres et qui riaient à cause de la fin mais quand un film est adapté il n'invente pas grand chose, surtout dans le cas de cette série.
Ici on va continuer à entendre parler du jeune magicien et des ses amis, la relève est assurée en la personne de Nina !
Chico et Rita de Fernando Trueba et Javier Mariscal
"Cuba, 1948. Chico, jeune pianiste talentueux, écoute les derniers airs de jazz venus d’Amérique, en rêvant de s’y faire un nom. De son côté, la belle et sauvage Rita essaie de gagner sa vie en chantant dans les clubs et les bals populaires, où sa voix captive toute l’assistance. Des bordels de la Havane à New York, en passant par Hollywood, Paris et Las Vegas, la musique et ses rythmes latinos vont les entraîner dans une histoire d’amour passionnée, à la poursuite de leurs rêves et de leur destinée."
Un film qui nous plonge dans les grands classiques du cinéma des années 40, avec la femme fatale, le séducteur, les mauvaix choix. Une histoire vue et revue mais qui pourtant m'a touchée et émue.
Un voyage toujours agréable dans La Havane d'avant Fidel Castro, la nostalgie d'une époque que je n'ai pas connue avec les clubs de jazz et salsa de La Havane, de New York et de Paris. On se laisse embarquer par l'histoire, les personnages, l'animation, les décors, la musique et cette espèce de "saudade" qui parcourt tout le film. Le film se déroule sur une cinquantaine d'années et l'arrivée de la révolution cubaine après toute cette ère de liberté fait froid dans le dos...
Submarine de Richard Ayoade
"À 15 ans, Oliver Tate a deux gros problèmes : il rêve de coucher avec sa petite amie et sa mère est en train de se laisser séduire par un gourou. Pour empêcher le pire et réussir le meilleur, Oliver n’a que deux atouts : un vocabulaire incroyablement riche et une immense confiance en lui…"
Sympa mais pas inoubliable non plus. Un film pour l'été comme les anglais savent le faire. Un chouette casting avec mention spéciale pour les parents, plus vrais que natures. J'étais fascinée par les tenues coincées de la mère.
L'énergie que met Oliver a essayer de sauver le couple de ses parents est rigolote et bien vue. Les dialogues sont savoureux et on passe un bon moment.
The Murderer de Hong-jin-Na
"Yanji, ville chinoise de la Préfecture de Yanbian, coincée entre la Corée du Nord et la Russie, où vivent quelques 800 000 Sino-coréens surnommés les "Joseon-Jok." 50% de cette population vit d’activités illégales. Gu-nam, chauffeur de taxi, y mène une vie misérable. Depuis six mois, il est sans nouvelles de sa femme, partie en Corée du Sud pour chercher du travail. Myun, un parrain local, lui propose de l’aider à passer en Corée pour retrouver sa femme et même de rembourser ses dettes de jeu. En contrepartie il devra simplement… y assassiner un inconnu. Mais rien ne se passera comme prévu…"
J'avais adoré The Chaser, le premier film de Hong-jin-Na. J'étais donc curieuse de découvrir son second film malgré les scènes de violence annoncées. Le cinéma asiatique me fascine avec ses personnages au fond du gouffre ou qui n'ont plus rien à perdre. The Murderer n'y échappe pas avec une galerie de bad boys dont on dirait que l'âme n'est jamais entrée dans leurs corps. Seul contre tous, Gu-nam qui espère jusqu'au bout trouver des réponses à ses questions. Tous se battent avec l'énergie du désespoir. Oui c'est violent mais je m'attendais à pire, j'ai fermé les yeux plusieurs fois, j'aurais préféré qu'ils aient des flingues à la place des armes blanches !
J'ai adoré la fin, tellement banale et si triste à la fois. Tout ça pour ça, le regard du héros fatigué d'avoir tant donné, tant souffert pour une cause qui n'en valait pas la peine.
Le film est intéressant aussi pour son côté sociologique, les rapports entre la Corée du Sud et la Chine, la situation des Joseon-jok, victimes de racisme quotidien comme peuvent l'être les tsiganes en Roumanie (comparaison peut être facile mais qui me vient à l'esprit).
Un thriller social avec un scénario excellent, mon seul bémol je le met sur quelques scènes un peu trop violentes.