Gangs of Wasseypur, The Dark Knight Rises, Jane Eyre / Revue de films
Publié le 30 Juillet 2012
Gangs of Wasseypur de Anurag Kashyap / Part 1
"Wasseypur, Inde. La ville voit s'affronter trois générations de gangsters, héritiers de deux clans. Celui de Shahid Khan, qui le premier se lança dans le pillage de trains britanniques, contre celui de Ramadhir Singh, au pouvoir sans partage sur la région. Devenu paria, Shahid Khan est contraint de travailler dans la mine de son pire ennemi..."
Impossible de résumer avec précision cette grande fresque d'une richesse exaltante et qui passe d'une genre à l'autre avec virtuosité : western, polar, comédie, film social et historique.
Imaginez un western avec des inspirations dignes de Scorcese, Coppola ou Tarantino, une ambiance musicale à la Bollywood le tout dans une société indienne contemporaine. Gangs of Wasseypur, c'est tout ça à la fois mais c'est beaucoup plus et le film dénote dans la tradition des films de Bollywood, le cinéma d'Anurag Kashyap réinvente le genre. La musique, très importante, est intégrée au film et ce ne sont pas les acteurs qui chantent ou dansent. Elle sert le film sans partir trop dans le folklorique. Je l'ai d'ailleurs mise dans mon iPod, tellement j'avais envie de danser dans la salle de cinéma.
Parfois les explications de qui est qui et du contexte historique de l'époque vont un peu vite et il faut se concentrer pour suivre mais le film est tellement dense que ça ne nuit pas à l'ensemble.
C'est souvent dur et souvent drôle, c'est noir, c'est fou, c'est dramatique, c'est romanesque et tellement bien mis en scène.
J'ai adoré ! C'est jouissif ! Je suis sortie de la salle sur un nuage venu d'une autre planète.
Le plus dur est d'attendre 5 mois pour voir la suite qui ne sortira qu'en décembre prochain... et j'ai déjà envie de le revoir.
The Dark Night Rises de Christopher Nolan
"Il y a huit ans, Batman a disparu dans la nuit : lui qui était un héros est alors devenu un fugitif. S'accusant de la mort du procureur-adjoint Harvey Dent, le Chevalier Noir a tout sacrifié au nom de ce que le commissaire Gordon et lui-même considéraient être une noble cause. Et leurs actions conjointes se sont avérées efficaces pour un temps puisque la criminalité a été éradiquée à Gotham City grâce à l'arsenal de lois répressif initié par Dent.
Mais c'est un chat – aux intentions obscures – aussi rusé que voleur qui va tout bouleverser. À moins que ce ne soit l'arrivée à Gotham de Bane, terroriste masqué, qui compte bien arracher Bruce à l'exil qu'il s'est imposé. Pourtant, même si ce dernier est prêt à endosser de nouveau la cape et le casque du Chevalier Noir, Batman n'est peut-être plus de taille à affronter Bane…"
Je ne vais pas faire dans l'originalité et comme beaucoup je suis fan de la saga Batman au cinéma. D'abord de celle de Tim Burton, baroque et délirante et depuis 7 ans de celle de Chistopher Nolan, plus sombre.
Après les deux premiers Batman Begins et The Dark Knight (mon préféré), je n'ai pas été déçue par The Dark Knight Rises. J'ai vibré, j'étais à fond dedans, du cinéma quoi. Autant j'aime les films de ciné club, autant j'aime les films à gros budgets avec des délires visuels ou scénaristiques. J'aime ce personnage noir et torturé de Batman, ses questionnements, ses hésitations, ce super-héros humain sans pouvoirs mutants mais super-héros quand même.
Je suis prise à chaque fois dans cette ambiance particulière qu'a donnée Christopher Nolan à la saga. En dehors des personnages de l'histoire (j'ai aimé tout le casting sauf Marion Cotillard, vraiment pas crédible), il en est un dont le rôle donne un supplément visuel indéniable au film, c'est la ville de Gotham City. Ville qui pourrait ressembler à New-York du futur et dont les plans du réalisateur sont incroyables, ville qui se décline aussi bien sur terre que souterraine.
Sans parler de toute la richesse de sujets abordés dans le film, la vengeance, le devoir, le terrorisme, le nucléaire, le respect de la planète, la justice, la prison, l'enfermement, la corruption, la loyauté, la mémoire familiale et j'en passe...
Du grand spectacle (sans 3D, comme quoi on peut faire des effets sans elle), 2h40 vissée sur un fauteuil de cinéma sans temps mort. Et la musique de Hans Zimmer qui donne des frissons (tout comme celle de Pirates des Caraïbes du même auteur).
"The legend ends", c'est triste mais quel pied avec cette saga !
Jane Eyre de Cary Fukunaga
"Jane Eyre est engagée comme gouvernante de la petite Adèle chez le riche Edward Rochester. Cet homme ombrageux ne tarde pas à être sensible aux charmes de la jeune fille. C'est le début d'une folle passion..."
Une nouvelle adaptation du célèbre roman de Charlotte Brontë. J'aime cette histoire et le personnage de femme incarné par Jane Eyre et la version de Cary Fukunaga lui rend bien hommage. Jane Eyre une femme qui ne s'en laisse pas compter, une femme forte en avance sur son époque. Mia Wasikowska est juste dans l'interprétation et montre bien la force de caractère de cette jeune fille à l'air si fragile.
Mais j'ai trouvé que ça manquait de passion et d'intensité même si on se laisse emporter par cette ambiance de solitude froide et mystérieuse. D'habitude Michael Fassbender habite ses rôles avec une force incroyable et là je l'ai trouvé relativement fade et n'apportant rien d'extraordinaire au personnage torturé de Rochester.
En sortant de la salle, ma première impression était moyenne, je suis moins négative quelques jours plus tard. J'ai bien aimé le film mais je pense qu'il ne va pas m'en rester grand chose.