Au bout du conte, Boule et Bill, Sublimes créatures / Revue de films
Publié le 8 Mars 2013
Trois films qui n'entrent pas que dans la catégorie jeune public mais que je j'ai tous vus avec Nina à se demande insistante.
Au bout du conte réalisé par Agnès Jaoui
"Il était une fois une jeune fille qui croyait au grand amour, aux signes, et au destin ; une femme qui rêvait d’être comédienne et désespérait d’y arriver un jour ; un jeune homme qui croyait en son talent de compositeur mais ne croyait pas beaucoup en lui. Il était une fois une petite fille qui croyait en Dieu. Il était une fois un homme qui ne croyait en rien jusqu’au jour où une voyante lui donna la date de sa mort et que, à son corps défendant, il se mit à y croire."
Beaucoup d'histoires dans ce film où tout s'emboîte comme dans un puzzle. Un film qui parle d'amour, de celui qu'on cherche, de celui qu'on trouve sans le chercher, de celui qui se termine, de celui qui fait mal.
Parfois les images se troublent comme les sentiments des personnages.
Il y a énormément de choses dans le film, les relations humaines décortiquées à la façon Bacri-Jaoui toujours justes et mâtinées d'humour. Ces histoires dans lesquelles on s'embarque sans être vraiment dedans, les relations avec les ex entre agacement et savoir qu'on peut compter sur eux qui nous connaissent, ces enfants qu'on ne sait pas toujours comment gérer, ces donneurs de leçons qui savent tout mieux que les autres...
Tout ça est raconté avec les ingrédients d'un conte savamment distillés tout au long de l'histoire, plus ou moins évidents mais on y retrouve princesses et princes charmants et moins charmants, méchante mère-belle-mère, une chaussure oubliée, une pomme, la forêt...
Un duo d'acteurs qui me touche toujours autant et me fait rire encore plus, Jean-Pierre Bacri et Agnès Jaoui sont excellents et les dialogues nous régalent. Mon bonus surprise du film, retrouver la belle présence à l'écran de Clément Roussier que j'ai adoré dans la série "Ainsi soient-ils" diffusé sur Arte.
J'ai ri, j'ai été émue, j'ai passé un excellent moment dans ce conte des temps modernes.
Nina a aimé elle aussi et surtout qu'il y ait une petite Nina dans le film. C'est marrant car la Nina du film est obsédée par la religion et la mienne en parle tout le temps en ce moment. Elle a aimé les images façon peinture.
Sa première phrase à la fin "Toutes les histoires de grand, elles se finissent mal..." On a du coup discuté parce qu'elle s'est focalisée sur une histoire et n'a pas nuancé sa réaction. Evidemment qu'elle n'a pas tout compris au film mais elle a saisi pas mal de choses et ça me plait de pouvoir aborder certains sujets différemment avec elle.
Boule et Bill réalisé par Alexandre Charlot et Franck Magnier
"Tout commence à la SPA. Un jeune cocker se morfond dans sa cage. Il ne trouve pas les maîtres de ses rêves. Soudain, apparaît un petit garçon, aussi roux que lui. Qui se ressemble s'assemble : c'est le coup de foudre. Pour Boule et Bill, c'est le début d'une grande amitié. Pour les parents, c'est le début des ennuis… Et c'est parti pour une grande aventure en famille !"
Ne cherchez pas le petit garçon espiègle de la bande dessinée, il s'est transformé en petit garçon sans charisme et amorphe dans le film. Dire qu'il a fallu un an pour le trouver, au secours... Il n'est ni attachant ni touchant ce gamin, une belle erreur de casting, ce n'est pas la seule malheureusement.
D'ailleurs il n'y a rien à chercher parce que c'est un film où il n'y a rien. Ni humour, ni intérêt.
Le film se passe en 1976, je me suis dit "chouette, je vais y retrouver mon enfance". En effet mon enfance résumée à deux clichés : une paire de Kickers et des cartables Tann's bien en évidence.
Dans le genre clichés, les dialogues entre la tortue et le chien sont consternants sans parle de la musique ringarde qui les accompagne. Tellement d'invraisemblances qui n'ont fait que m'énerver encore plus : les décors éxtérieurs ne cadrent pas avec la tour et le chantier tout autour. Par exemple, ils sont censés habiter au milieu de nulle part en banlieue et le gamin se retrouve dans une école parisienne, dans un quartier avec ses petites rues pavées, mais bien sûr.
J'aurais voulu sauver Marina Foïs mais on dirait qu'elle s'est adaptée au ton du film et qu'elle se retient tout le temps, vraiment dommage. Elle est en dessous de son niveau habituel.
On l'aura compris j'ai trouvé le film nul et il y a bien longtemps que je n'avais vu un tel navet au cinéma.
Pour finir sur une note positive on va dire que c'est un film pour les enfants qui aiment les chiens. Il est mignon le cocker. Et que Nina a bien aimé, elle trouve mon avis trop dur !
Sublimes créatures réalisé par Richard LaGravenese
"Ethan Wate, un jeune lycéen, mène une existence ennuyeuse dans une petite ville du sud des Etats-Unis. Mais des phénomènes inexplicables se produisent, coïncidant avec l’arrivée d’une nouvelle élève : Léna Duchannes.
Malgré la suspicion et l’antipathie du reste de la ville envers Léna, Ethan est intrigué par cette mystérieuse jeune fille et se rapproche d’elle. Il découvre que Lena est une enchanteresse, un être doué de pouvoirs surnaturels et dont la famille cache un terrible secret.
Malgré l’attirance qu’ils éprouvent l’un pour l’autre, ils vont devoir faire face à une grande épreuve : comme tous ceux de sa famille, Lena saura à ses seize ans si elle est vouée aux forces bénéfiques de la lumière, ou à la puissance maléfique des ténèbres…"
Je n'ai pas trop grand chose à dire sur le film en fait. Pas spécialement intéressant, histoire vue et revue et un couple d'adolescents pas très charismatiques. C'est gentil quoi. Un aspect intéressant sur ces petites villes américaines au milieu de nulle part où le salut ne vient que du départ et une belle attaque de la bigoterie.
Mais je préfère mille fois un teen movie en mode comédie ou carrément le premier Twilight, au moins il y a des vampires !
Nina quand à elle a beaucoup aimé et a trouvé la fin un peu triste. Pas du tout eu peur des histoires de sorcières, comme je l'ai dit c'est gentil. Sa question "Il y aura un Sublimes Créatures 2 ?" !