"Alice" et "La Guerre des boutons", cinéma pour les enfants
Publié le 28 Septembre 2011
La Guerre des boutons de Yann Samuell
Que dire sur ce film... Je ne me suis pas spécialement ennuyée quoique c'est assez mou du rythme, juste je ne trouve pas l'histoire palpitante que cette guerre entre enfants de deux villages qui se perpétue comme une tradition à travers les âges. La seule chose qui m'a interpellée c'est la façon dont était pratiqué l'enseignement à l'époque et comment un enfant peut s'en sortir et faire des études alors que dans son milieu familial rien n'est réuni pour. Sinon dans l'ensemble les enfants sont bons comédiens. Et le personnage adulte que j'ai préféré c'est celui du prêtre joué par Fred Testot, drôle et intéressant le rôle du prêtre dans l'éducation de l'époque notamment par rapport au sport et à la culture cinématographique.
Voilà un film vite vu, vité oublié !
L'avis de Nina : rien à voir avec le mien, on s'en doute non ? Elle a beaucoup aimé surtout l'histoire d'amour. Je crois qu'une des réussites du film par rapport aux enfants c'est bien entendu le fait que les enfants soient les héros tout au long du film et aussi que ça se passe à l'école. Ce n'est pas si courant au cinéma de voir des films avec autant d'enfants. La salle était quasi pleine et les enfants ont spontanément applaudi à la fin du film, tout est dit.
Nina m'a encore fait beaucoup rire et sourire avec ces remarques pendant le film, s'étonnant que les filles et les garçons ne soient pas dans la même classe ou parce qu'elle croyait que la guerre des boutons c'était par rapport aux boutons sur le corps ! Et puis voir un film avec l'école en toile de fond alors qu'on rentre au CP, j'ai bien senti son attention...
Mais j'ai décidé unilatéralement d'un commun accord avec moi même qu'on se passerait de la Nouvelle guerre en tout cas au cinéma. J'ai préféré qu'on aille voir le fameux Alice dont je vous ai parlé dans ma présentation des films de la rentrée.
Alice de Jan Svankmajer
Meilleur film d'animation au Festival d'Annecy de 1989.
J'adore ma fille, quelle vérité je vous dis là ! mais ce que j'adore chez elle c'est qu'elle ait aimé et La Guerre des boutons et ce Alice de 1988, film "d'art et d'essai" pour lequel il faut une belle ouverture d'esprit (le propre des enfants oui mais pas toujours...). En même temps que j'écris ça je pense que c'est plutôt certains parents qui n'auraient pas cette ouverture d'esprit et ne montreraient pas le film à leurs enfants. Car oui ce Alice n'est pas un film conventionnel pour les enfants.
Cette adaptation du conte de Lewis Carroll est peut être celle qui se rapproche le plus de l'esprit du livre. On se dit que la poésie, le sans queue ni tête, l'imaginaire de l'enfance, tout y est comme Lewis Carroll l'avait pensé.
Dans le film on retrouve tous les repères du roman qui font que les enfants s'y retrouvent très vite : le lapin blanc, la clef, la potion, le champignon, la chenille, le bébé cochon, le lièvre de Mars, le chapelier et bien entendu la Reine. Mais à la sauce de l'incroyable animation de Jan Svankmajer.
On baigne dans le surréalisme et le fantastique en permanence, le rêve d'Alice prend corps grâce à des procédés d'animation et d'effets spéciaux inventifs et originaux. Le monde imaginaire d'Alice n'est pas peuplé que de merveilles mais aussi d'étrange, d'inquiétant et de bizzareries. Alice est une enfant d'apparence douce et tranquille mais avec la brutalité et le sadisme qui caractérise les petits enfants avec les objets ou les animaux. Et on en rigole quand par exemple elle s'acharne sur le lapin ! "C'est bien fait" dit Nina !
J'ai beaucoup aimé, je suis fan de ce genre d'univers étrange, surréaliste mais avec beaucoup de poésie. Le film peut faire peur à certains enfants, tout dépend de ce qu'ils ont l'habitude de voir et de leur imaginaire.
L'avis de Nina : elle a beaucoup aimé et son "C'était trop bien" habituel a retentit ! Il faut dire qu'elle avait souvent le sourire pendant le film. Elle a craqué sur le lapin blanc "trop mingnon", le bébé cochon "dommage qu'on peut pas l'avoir avec nous" et elle a vraiment apprécié le côté délirant du film. Elle est restée dans le rêve avec Alice et l'a accompagnée dans son imagination débordante, évidemment inspirée de sa réalité...