Patrick Bruel au Zénith
Publié le 19 Octobre 2006
Nina, il faut que je te raconte le concert de Patrick Bruel. Peut être que dans quelques années quand tu liras ceci, tu te diras que ta mère avait des goûts bizarres et tu ne comprendras cette hystérie dont il a été l'objet à ses débuts.
Hier soir 21h. Les lumières s'éteignent, les 6000 personnes du Zénith hurlent et Patrick Bruel entre en scène en chantant "Alors regarde". Et c'est parti pour 2h45 de bonheur. Je ne suis peut être pas objective mais quand même j'aurais pu être déçue. Et bien non. J'ai kiffé tout au long du concert. D'abord parce que j'aime les chansons mais aussi parce Patrick Bruel parle au public et pas juste 3 mots. Il réussit à nouer un vrai contact et en plus il est drôle. Parmi les grands moments de la soirée, un hommage à John Lennon et aux Beatles avec une reprise de "Help" que 500 000 new-yorkais (dont Bruel qui y était!) ont chanté ensemble à Central Park, le 8 décembre 1980 quand John Lennon a été assassiné. Un duo avec le rappeur Abd Al Malik pour parler des banlieues et de la difficulté de s'intégrer, un tango argentin au bandonéon sur "Les Amants de St Jean". "Le café des délices", a mis une pure ambiance dans le Zénith, un grand moment de symbiose collective. Et bien sûr, à chaque fois qu'il se mettait au piano, on se doutait de ce qu'il pouvait chanter et j'étais aux anges. J'ai presque pleuré (ah bon, j'ai vraiment pleuré?) mais ses textes me parlent... De "J'te l'dis quand même" à "Qui a le droit" en passant par "Tout s'efface" et "J'te mentirais", que d'émotions... De grands moments avec "Casser la voix", "Place des grands hommes" et j'en passe. Pas mal de chansons aussi du dernier album "Des souvenirs devant" dont l'émouvante "Adieu" qui a mis le Zénith dans tous ses états. Après deux rappels, il a fini avec un hommage à ses enfants. Patrick Bruel a muri, sa vie a changé et ce qu'il donne sur scène est à l'image de ce qu'il vit. Il est heureux et son public aussi! C'était magique!