Mon cinéma / Août 2024

Publié le 1 Septembre 2024

City of Darkness de Soi Cheang

"Dans les années 80, le seul endroit de Hong Kong où la Loi Britannique ne s’appliquait pas était la redoutable Citadelle de Kowloon, une enclave livrée aux gangs et trafics en tous genres.
Fuyant le puissant boss des Triades Mr. Big, le migrant clandestin Chan Lok-kwun se réfugie à Kowloon où il est pris sous la protection de Cyclone, chef de la Citadelle. Avec les autres proscrits de son clan, ils devront faire face à l'invasion du gang de Mr. Big et protéger le refuge qu'est devenue pour eux la cité fortifiée."
Un hommage aux maîtres du cinéma hongkongais comme Tsui Hark, Johnnie To ou Wong Kar Waï. Que ça fait du bien ! Une nouvelle réussite après Limbo, bravo !
La photographie est magnifique et la reconstitution de la cité de Kowloon est démente. Un fourmillement de gens, d'entraide et de solidarité.
Chan, un boat people solitaire se trouve une famille, une tribu. J'ai adoré le contraste entre la violence délirante (trop même) et les scènes plus douces dans lesquelles les émotions surgissent. Des relations paternelles et fraternelles entre laissés pour compte ou fuyant un passé tragique.
Les pièces d'un puzzle qui s'assemblent pour le meilleur et pour le pire. Des scènes de kung fu du meilleur ressort et la frustration face un tueur invulnérable.
Un mélange de violence, de poésie, de fraternité et de magie. Il y a vraiment quelque chose qui fonctionne, une alchimie entre cette bande des 4 pour laquelle j'ai grave craqué, 4 comédiens excellents. Les "papas" le sont aussi !
J'ai adoré ce film même en me cachant les yeux parfois. Coup de coeur !

Avec Louis Koo, Sammo Hung, Raymond Lam Fung, Philip Ng

Emilia Perez de Jacques Audiard

"Surqualifiée et surexploitée, Rita use de ses talents d’avocate au service d’un gros cabinet plus enclin à blanchir des criminels qu’à servir la justice. Mais une porte de sortie inespérée s’ouvre à elle, aider le chef de cartel Manitas à se retirer des affaires et réaliser le plan qu’il peaufine en secret depuis des années : devenir enfin la femme qu’il a toujours rêvé d’être."

Un nouveau coup de coeur après Les Olympiades.
Une fiction, un vrai conte, la légende d'Emilia Perez, passée de méchant chef de cartel à une femme de paix et d'amour.
Un chef affreux avec sa face cachée, un père et un mari aimant qui trucide des gens comme il respire. Un homme pas à sa place.
Mais devenir Emilia peut il changer sa vraie nature ? Est-ce possible de tout laisser derrière soi, son ancienne vie, sa famille ? Sa rédemption est-elle acceptable ? Le passé est-il sans conséquences ?
Un film transgenre comme le qualifie son réalisateur, à tous les niveaux.
Mise en scène virtuose, mélange réussi des scènes musicales qui s'intègrent parfaitement dans le récit et m'ont donné de très belles émotions. Ce sont des scènes d'introspection, de révélations, de secrets... des scènes puissantes et magnifiques.
Il fallait oser faire ce mélange de musical sur fond de violence et de tragique. Jacques Audiard est un réalisateur très contemporain et audacieux qui se renouvelle à chaque film. Une filmographie que j'aime dans son entièreté, c'est rare.
Un film d'émancipations féminines et de quêtes d'identité, de Rita à Emilia, de Jessi à Epifania. Des femmes qui chacune à leur manière essaient de sortir du machisme et de la violence de la société mexicaine envers elles. Un prix cannois d'interprétation collective bien mérité. Un film sur les réparations qu'elles soient physiques, historiques ou émotionnelles. Tellement belle la relation Rita/Emilia sur la durée.
Un film puissant, original, bouleversant. J'ai adoré le fond et la forme.

Avec Zoe Saldana, Karla Sofia Gascon, Selena Gomez, Adriana Paz, Edgard Ramirez

 

Alienoid : l'affrontement de Choi Dong-hoon

"Lorsque les aliens ont envahi la terre ; Ean, jeune protectrice, s’est rendue dans le passé pour tenter d’inverser le cours de l’histoire. Aidée d’Initiés aux pouvoirs légendaires, la jeune femme doit désormais retourner à notre époque pour affronter l’Alien Originel lors d’une ultime bataille décisive pour sauver l’humanité."

J'étais intriguée par cette sortie venue de Corée, j'ai donc regardé cette semaine chez moi la partie 1 "Alienoid : les protecteurs du futur" et j'ai eu envie de voir la suite... (dispo sur Prime)
Une vraie suite avec un résumé introductif et des flashbacks qui montrent des scènes déjà vues sous l'angle d'autres personnages avec des surprises et réponses à des questions laissées en suspens dans le 1er film.
On s'attache aux personnages et parfois c'est du grand n'importe quoi. Mais je kiffe !
Les effets spéciaux sont assez fous, le mélange de sorcellerie, technologie, Moyen Âge et aliens fonctionne très bien.
Avec des petits moments d'émotion.
Un pur divertissement juste pour le fun mais parfois c'est ça que j'aime ! Pas d'analyse, pas de prise de tête, juste le plaisir du cinéma et de l'imagination.

Avec Ruy Jun-yeol, Tae-ri Kim, Woo-bin Kim

Full river Red de Zhang Yimou

"Chine, XIIe siècle. Dans quelques heures va se tenir une rencontre diplomatique de la plus haute importance entre Qin Hui, Chancelier de la dynastie Song, et une délégation Jin de haut niveau. Or voilà que le diplomate Jin dépêché sur place est assassiné et la lettre destinée à l’Empereur dérobée. Le Chancelier demande alors au caporal Zhang Da, escorté par le commandant en second Sun Jun, de ramener la précieuse missive avant le lever du soleil. Au fil de leurs recherches, des alliances vont se former et des secrets seront révélés..."

Il faut un peu s'accrocher pour comprendre l'histoire au début. J'ai eu du mal le temps qu'on ait toutes les données pour saisir les enjeux.
Mélange humour et burlesque avec le sanglant et la pure cruauté.
Faux semblants permanents, qui a quelque chose à cacher, pourquoi et comment ? Jeu de dupes incessant, fausses pistes et rebondissements.
Espionnage dangereux, trahisons, roublardise et malgré le côté vaudeville, le film est parsemé de scènes déchirantes dans lesquelles on change de registre émotionnel.
Un film sur la résistance et les sacrifices que certains sont prêts à faire pour aller au bout de leur destin de messagers...
Le film est clairement trop long mais j'ai plutôt aimé dans l'ensemble.
Je ne m'attendais pas à ça, ce mélange des registres et ce story telling.

Avec Teng Shen, Jackson Yee, Zhang Yi

Blink twice de Zoé Kravitz

"Quand le milliardaire Slater King rencontre Frida, c’est le coup de foudre. Invitée sur son île privée, elle y découvre des soirées décadentes où le champagne coule à flots. Mais des événements étranges commencent à se produire..."

Frida est carrément obsédée par Slater King et le bling bling qui va avec sa vie de milliardaire beau gosse. Elle cherche la rencontre et quand elle se produit, c'est le rêve tant espéré de vacances sur une île paradisiaque en compagnie de sa meilleure amie.
On ne sait pas trop quoi penser de Frida et de ses rêves clichés et de son côté pathétique à espérer que SK veuille d'elle. Lui qui souffle sans arrêt le chaud et le froid, quel est son but ? On comprendra plus tard d'où vient cette attirance ressentie par Frida.
J'ai aimé la mise en scène et la construction du récit parsemé de trigger warning que Frida et ses copines ne veulent pas voir direct car la vie de palace c'est l'éclate. A commencer dès le début par une scène où l'accueil est bien trop chaleureux envers des inconnues. Petit à petit on va se focaliser sur ce qui ne va pas et le mystère s'épaissit. Que se passe t'il sur cette île et pourquoi ?
Zoé Kravitz distille bien le malaise qui va grandissant et installe une vraie ambiance bizarre.
Blink twice est pour moi une parabole sur les abus de certains comportements masculins quand les hommes s'imaginent le faire en toute impunité. Un temps qu'on espère révolu... un film qui parle aussi de la crédulité liée à l'argent et qui met en valeur la force de la solidarité féminine quand elle entre en action, une fois les jugements de valeur entre femmes mis de côté. J'ai beaucoup aimé le rapprochement de deux "rivales".
Impression finale favorable pour ce premier film, qui tient bien en haleine et qui mélange psychologie, social et thriller.

Trap de M. Night Shyamalan

"30 000 spectateurs. 300 policiers. Un tueur.
Cooper, père de famille et tueur en série, se retrouve pris au piège par la police en plein cœur d’un concert.
S’échappera-t-il ?"

Deux salles, deux ambiances. Toute la partie dans le concert est longue et bien moins intense que ne le laissait penser la bande-annonce.
Ça vaut plus pour les réactions de jeunes fans très réalistes (parole de mère qui a accompagné sa fille dans les concerts) sauf certains détails comme même pas en rêve la fille louperait 2mn de concert...
Le film devient plus intéressant dès qu'on quitte la salle de concert notamment grâce au personnage de Lady Raven (interprétée par la fille du réalisateur, très convaincante). Et pour tout le côté familial de l'histoire.
Cela ne suffit pas pour que le film soit réussi. Pour ma part, on peut s'en passer.
C'est dommage parce que l'idée de départ (inspirée de faits réels est bonne).
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Avec Josh Hartnett, Ariel Donoghue, Saleka Shyamalan

 Girls will be girls de Shuchi Talati

"Mira, 16 ans, mène une vie d’élève modèle dans un pensionnat d’élite au nord de l’Inde. Alors que les examens approchent, sa mère Anila revient s’installer dans la région pour la soutenir et veiller sur elle. Mais la rencontre de Mira avec un nouvel élève, Sri, va semer le trouble dans la relation entre les deux femmes, chacune se retrouvant confrontée à ses propres désirs."

Mira élève sérieuse et studieuse tombe amoureuse. Girls will be girls... et malgré les interdits parentaux et scolaires qui l'entourent, en bonne ado de 16 ans, elle veut se faire ses expériences. Pleine de ressources, elle sait ce qu'elle veut et ne veut pas.
En parallèle, elle observe les comportements abusifs masculins dans son lycée. Soit on les excuse soit on est stigmatisé à vouloir dénoncer. Toutes ces scènes de jeunes harceleurs montrent la réalité d'une société indienne contradictoire, entre traditions et modernisme, souvent dangereuse pour les femmes.
Le film s'intéresse également aux relations mère-fille à cette époque de l'adolescence où il arrive que des mères veuillent rivaliser avec leur propre fille. Sri, le beau et gentil jeune homme en révèle des aspects.
Une mère frustrée qui joue un jeu bizarre et tendancieux, qui veut retrouver sa jeunesse et les émois d'alors, une femme seule, mariée trop tôt avec un mari absent.
Une mère garante de la "chasteté" de sa fille et qui dévoile ses contradictions. Tout comme Mira, modèle et préfète de son lycée qui doit montrer un exemple qu'elle même ne peut pas être. Ambivalences des sentiments et des comportements.
Un duo puis un trio qui va devoir laisser une place à chacun et chacune sans pour autant se faire du mal. Est-ce possible ? Y a t'il un jeu de manipulation quelque part ?
Un coming out of age dans lequel Mira va expérimenter la complexité des relations humaines et amoureuses.
Un film qui explore le désir adolescent avec beaucoup de délicatesse. Le rythme peut dérouter mais j'ai aimé que le film prenne son temps.

Avec Preeti Panigrahi, Kani Kusruti, Kesav Binoy Kiron

Alien : Romulus de Fede Alvarez

"Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers."

Des choses que j'ai bien aimées dans ce nouvel alien comme ces jeunes qui cherchent à fuir une planète qui les asservit. L'humain après avoir pourri la Terre, fait la même chose avec les autres planètes qu'il colonise.
J'ai aussi aimé la relation entre et Andy, son "frère" humanoïde, la plus belle émotion du film c'est Andy.
Le discours sur la théorie de l'évolution aussi.
J'ai trouvé qu'il y avait trop de ressemblances avec Alien l'original, le premier. On voit les clins d'œil partout, c'est plus que des clins d'œil.
J'ai sursauté plusieurs fois mais le sentiment de déjà vu ne m'a pas quittée. Tout est prévisible, on connaît le déroulé du scénario, qui va mourir dans l'ordre...
C'est assurément une belle réalisation, léchée et maîtrisée mais il ne me restera pas grand chose du film hormis quelques images d'espace.
Après je ne suis pas spécialiste de la saga, je n'ai vu que les quatre premiers, Ripley forever.
La résurrection de Ian Holm mort en 2020 dans le rôle de Rook pose question. Le clonage oui, ça fait partie de la saga, mais on comprend encore plus la grève récente à Hollywood sur le sujet IA qui remplace les acteurs...

Avec Cailee Spaeny, David Jonsson, Archie Renaux, Isabela Merced...

Hijo de sicario d’Astrid Rondero & Fernanda Valadez

"Après l’assassinat d’un sicario dans une petite ville mexicaine, Sujo son fils de 4 ans se retrouve orphelin et en danger. Sa tante est obligée de l’élever isolé à la campagne, mais l'ombre de la violence va poursuivre Sujo à chaque étape de sa vie. Comme si le destin de son père devait se confondre avec le sien…"

Les victimes collatérales des guerres des cartel, les enfants et les femmes. Des enfants menacés de répercussions familiales ou d'entretien du système en suivant les traces des pères. Ont-ils le choix d'en faire un autre ? Grandir dans ce milieu, une vraie fatalité ? Un héritage maudit dont un fils ne peut se défaire ?
Le film met en lumière l'importance du rôle des mères et des femmes dans ce monde machiste et violent. Des anges gardiens solidaires pour tenter d'autres histoires. La réussite est pourtant difficilement au bout du chemin.
Un soupçon de mystique vient renforcer les ambiances et les atmosphères créées par les réalisatrices. J'ai aimé que la violence ne soit pas filmée, elle n'est jamais éludée par contre.
La dernière partie du film se passe à Mexico et le contraste avec la campagne dans laquelle a grandi Sujo est immense. Différence de classe et de milieu, pourra t'il trouver sa place sans être happé par son passé ? Sujo fils de... est rongé de culpabilité.
Un film qui raconte la naissance d'un homme, le long chemin pour arriver à avoir conscience de ses désirs réels et acquérir la confiance en soi. La naissance d'un homme accompagné au mieux par des femmes aimantes, qui ne le jugent pas ni le condamnent d'avance.
Le traitement original du sujet sicario et le résultat donne un beau film plein d'espoir et d'humanité. Un film fait par des femmes sur un sujet très masculin, une réussite.

Avec Juan Jesus Varela, Yadira Perez, Karla Garrido, Kevin Aguliar, Alexis Varela...

Almamula de Juan Sebastian Torales

"Dans son quartier à Santiago del Estero, au nord de l’Argentine, le jeune Nino est régulièrement la victime d’actes homophobes. Afin de le protéger, sa mère très croyante emmène toute la famille à la campagne pour les vacances d’été. La forêt près de la maison a la réputation d’être hantée par l’Almamula, un monstre qui, selon la légende, enlève tous ceux qui commettent des péchés charnels. Alors qu’il assiste aux leçons de catéchisme en préparation de sa confirmation, Nino se sent étrangement attiré par la forêt maudite."

Il faut essayer de voir la vie à travers les yeux et le cerveau de Nino. Une vie dans laquelle l'omniprésence de Dieu dicte les actes et régit les comportements. Nino est à l'âge où l'on se cherche et celui où on aime défier. Il vit dans un monde hostile qui lui renvoie une image de monstre.
Surtout qu'autour de lui la loi du silence est forte. Sa famille est muette sur le sujet homosexualité, ça n'existe pas et on continue comme si tout allait bien, même s'il se fait régulièrement tabasser et ostraciser.
Nino est seul face à ses tourments et comme envoûté par le mythe Almamula, se croyant possédé par un diable au corps et se pensant maudit d'avoir des envies et des désirs charnels.
Un film troublant, plastiquement magnifique, sur la solitude d'un adolescent victime d'un puritanisme destructeur. Mélange de réalisme, de magie et de fantastique.

Avec Nicolás Díaz, Martina Grimaldi, Maria Soldi

Le roman de Jim de Arnaud et Jean-Marie Larrieu

"Aymeric retrouve Florence, une ancienne collègue de travail, au hasard d’une soirée à Saint-Claude dans le Haut-Jura. Elle est enceinte de six mois et célibataire. Quand Jim nait, Aymeric est là. Ils passent de belles années ensemble, jusqu'au jour où Christophe, le père naturel de Jim, débarque... Ça pourrait être le début d’un mélo, c’est aussi le début d’une odyssée de la paternité."

Aymeric est un anti-héros, gentil qui accepte et s'adapte à tout, la prison et même à sa spoliation de paternité. Le film questionne la paternité et la filiation, la notion de droit parental.
Aymeric semble vivre à l'extérieur de sa vie et passe son temps à prendre des photos, pour garder les traces du passé ou des moments heureux.
J'attendais une sacrée dose d'émotions avec une histoire pareille. A peine les yeux humides vers la fin.
Ça manque énormément de tendresse. Sauf quand arrive Olivia (toujours juste Sara Giraudeau, pour moi elle sauve le film), elle réveille le film et lui donne enfin une autre dimension.
Karim Leklou est bien mais son personnage est terne, trop à subir. Quand aux jeux de Laetitia Dosch et Bertrand Belin j'ai eu du mal. A côté, trop à se regarder jouer... C'est vrai que leurs personnages sont détestables, qui fait ça ?
Plus que mitigée donc, je m'attendais à plus fort, plus incarné, plus percutant.
Et si vous me lisez régulièrement, il y a un truc qui me flingue au cinéma, c'est quand les acteurs n'ont pas l'âge du rôle. Dès le début, Karim Leklou et Robinson Stévenin qui se jouent à 20 ans, j'étais déjà énervée... l'impression de fausseté direct.

Avec Karim Leklou, Laetitia Dosch, Sara Giraudeau, Bertrand Belin, Noée Abita, Andranic Manet, Eol Personne

It never ends with us de Justin Baldoni

"Lily Bloom surmonte une enfance traumatisante pour se lancer dans une nouvelle vie à Boston et poursuivre son rêve de toujours d’ouvrir sa propre boutique. De sa rencontre fortuite avec le charmant neurochirurgien Ryle Kincaid nait une connexion intense - mais alors que les deux tombent profondément amoureux, Lily commence à entrevoir des aspects de Ryle qui lui rappellent la relation de ses parents. Lorsqu’Atlas Corrigan, le premier amour de Lily, réapparait soudainement dans sa vie, sa relation avec Ryle est bouleversée et Lily réalise qu'elle doit apprendre à s’appuyer sur sa propre force et faire un choix impossible pour son avenir."


Adaptation d'un roman à succès de Colleen Hoover paru chez Hugo, de la New romance donc pas ma came.
Le film est entaché par la fight Blake Liveky actrice principale et productrice et Justin Baldoni réalisateur et acteur principal. L'une voulait se détacher du roman dont le sujet de fond semble êtres les violences conjugales tandis que l'autre voulait y rester fidèle.
Résultat ? Un film bancal dont on ne sait jamais ce qu'il veut vraiment nous raconter. Une histoire d'amour passionnelle et impossible ? Une femme qui doit faire un choix entre deux hommes qu'elle aime ? Une femme qui doit construire une vie d'adulte après une enfance marquée par les violences ?
Beaucoup trop de coïncidences dans cette histoire. It's always a small world after all.
Manque d'ampleur par rapport au sujet des violences même si les ravages du silence sont abordés. Mais le vrai problème même si choix il y a à la fin, c'est trop de romantisation des violences et vu le genre de roman quelque chose me dit que c'était bien là le fond du roman qui ne dénonce rien en fait. Bancal donc comme le film.(détestez moi si je me trompe).
J'ai quand même versé ma larme sur l'histoire d'amour.
Pas de regrets de l'avoir vu, je sais pour qui j'y allais mais dommage que le film hésite sur les chemins à prendre.

Avec Blake Lively, Justin Baldoni, Isabela Ferrer, Jenny Slate, Alex Neustaedter

The crow de Rupert Sanders

"Eric et sa fiancée Shelly sont sauvagement assassinés par un gang de criminels. Mais une force mystérieuse ramène Eric d'entre les morts, qui, doté de pouvoirs surnaturels, entreprend de se venger pour sauver son véritable amour."

Nouvelle version d'un roman graphique culte de James O'Barr. Je ne vais pas comparer avec le film culte lui aussi d'Alex Proyas de 1994 avec Brandon Lee (fils de Bruce, acteur en ascension, mort sur le tournage). Vu au cinéma à l'époque et beaucoup aimé notamment pour son style visuel et Brandon Lee.
Cet opus de 2024 n'est pas un remake mais plutôt une nouvelle version sur le même thème de base, le meurtre d'un couple car le film n'a plus rien à voir avec la version de 94.
La première partie du film, celle que j'ai préférée, raconte une rencontre entre deux écorchés et offre une belle alchimie entre Bill Skarsgard ❤️ et FKA Twigs que j'ai trouvé convaincante dans son premier grand rôle au cinéma. Une romance empreinte de poésie, d'amour éternel, d'âmes damnées.
Visuellement c'est chouette, surtout l'utilisation du rose dans le centre de désintoxication.
Ensuite j'ai trouvé le film plus ou moins divertissant mais pas palpitant. Ça manque d'ampleur, c'est plat.
Entités diaboliques et choix démoniaques, romantisme dark, histoire d'un amour maudit, on est dans une symbolique biblique et sombre.
Une longue scène bien gore et sanglante mais tellement classique et déjà vue dans sa mise en scène parallèle avec l'opéra.
La bande son new wave est sympa et Bill Skargard est totalement hot dans le costume du héros maudit.
Pas vraiment emballée dans l'ensemble mais quelques choses à garder.

Avec Bill Skarsgard, FKA Twigs, Danny Huston, Isabella Wei, Sami Bouajila

 

Septembre sans attendre de Jonás Trueba

"Après 14 ans de vie commune, Ale et Alex ont une idée un peu folle : organiser une fête pour célébrer leur séparation. Si cette annonce laisse leurs proches perplexes, le couple semble certain de sa décision.
Mais l’est-il vraiment ?"

Fable philosophique sur le couple, l'amour, la séparation et le cinéma.
Organiser une fête de séparation parce que tout va bien. Une idée qui infuse tout le film avec des allers retours sur la faisabilité, le sens et l'envie. Une fête qui sera la fin ou le début ? Chacun se fera son avis...
Répétitions de scènes pour annoncer la séparation et la fête. On assiste alors à une tournée d'adieu pour annoncer la nouvelle aux amis, à la famille, aux collègues... Incrédulité des interlocuteurs, voire des concernés eux-mêmes dont on sent parfois une autopersuasion.
Mais aussi répétitions de phrases "tout va bien", "on va bien".
La répétition pour se persuader ?
Ou pour éviter de penser à la douleur d'une séparation après 14 ans ?
Un couple qui gère sa séparation ensemble sur tous les aspects comme le relogement, à la façon d'un mariage. Le sujet de conversation de tout le film n'est que ça et la fête. Les seuls moments de respiration sont quand ça parle de leurs métiers dans le cinéma. Mais en sont-ils vraiment car on assiste à une vraie mise en abyme du film dans le film. Jusqu'à un grand moment dans lequel le film qu'on est en train de voir est critiqué par le biais du film qui se fait et qui ressemble étrangement au film que l'on voit. "Un film long et répétitif".
Hommage à Truffaut et Bergman, des références philosophiques avec Kierkegaard ou Nietsche et des réflexions sur le cinéma de l'écrivain Stanley Cavell "le cinéma peut-il nous rendre meilleur ?". Vous avez 2h :)
Je n'ai pas adoré mais j'ai aimé malgré le temps trouvé long et un film très bavard mais la mise en abyme m'a plu. Ainsi que la construction du récit.

Avec Itsaso Arana , Vito Sanz

 

Anzu, chat fantôme de Yoko Kuno et Nobuhiro Yamashita

"Karin, 11 ans, est abandonnée par son père chez son grand-père, le moine d’une petite ville de la province japonaise. Celui-ci demande à Anzu, son chat-fantôme jovial et serviable bien qu’assez capricieux, de veiller sur elle. La rencontre de leurs caractères bien trempés provoque des étincelles, du moins au début..."

Grosse déception. Un anime sans double lecture qui pour moi ne s'adresse pas aux adultes (même ceux qui ont gardé leur âme d'enfant).
Je n'ai pas été du tout séduite par l'animation, grossière à la manière de certains dessins animés des années 80-90.
Beaucoup d'ennui et il n'y a guère que dans la dernière partie qui parle de deuil d'une façon originale que l'histoire m'a plus intéressée mais niveau graphisme c'était pire...
Dommage.

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #Avis cinéma-Revue de films, #Anime

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