Mon cinéma de juillet / 2022
Publié le 1 Août 2022
As Bestas de Rodrigo Sorogoyen
Antoine et Olga, un couple de Français, sont installés depuis longtemps dans un petit village de Galice. Ils ont une ferme et restaurent des maisons abandonnées pour faciliter le repeuplement. Tout devrait être idyllique mais un grave conflit avec leurs voisins fait monter la tension...
Une première scène hallucinante, je me suis demandée comment elle avait été filmée !
Antoine et Olga mènent une vie rude mais tranquille en Galice, un choix pas forcément compris par leurs proches. Ils travaillent dans une ambiance de couple tendre et complice.
Pourtant malgré les apparences d'une belle vie choisie, ils sont en conflit avec leurs voisins natifs du village, 2 frères et leur mère. Provocations incessantes, intimidations des frères jouant un jeu de chat et souris.
Chronique d’un drame annoncé...
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Deux mondes qui s’opposent, deux points de vue différents qu'on peut comprendre malgré l'antipathie ressentie envers les frères. Les expats cultivés sûrs de leur engagement vs les rustres incultes incapables de percevoir des enjeux qui les dépassent. L'idée de justice quand on estime être dans son bon droit.
Importance du langage avec lequel on peut humilier sans s'en rendre compte.
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Mise en scène et écriture remarquables (comme dans tous les films de Sorogoyen).
Une tension latente et une montée en puissance qui scotche. On trouve le sens de la scène du début et c'est d'une force...
Chronique sociale sur fond de thriller mettant en scène les humains tout aussi bien que la terre et la nature, éléments fondamentaux.
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Des humains incroyablement incarnés par Denis Ménochet et Marina Foïs qui campe une Olga surprenante et forte portée par son choix de vie et son amour pour Antoine. Ainsi que Luis Zahera et Diego Anido qui instaurent un malaise qui ne m'a pas quittée du film.
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Un monde d'hommes bourrus et bornés dont le salut viendra des femmes... une belle conclusion pour ce film qui prend aux tripes.
La nuit du 12 de Dominik Moll
À la PJ chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan c’est le meurtre de Clara. Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.
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On entre dans l'intimité d'un groupe de policiers avec une enquête minutieuse sur le meurtre de Clara. Pourtant ça ne va rien donner. Ça arrive dans 20% des cas mais Yohan le nouveau chef de groupe et Marceau, le vieux loup de la brigade ont du mal à s'en remettre.
Marceau qui vit une période difficile dans sa vie perso n'arrive plus à supporter la violence des hommes envers les femmes. Yohan est obsédé par l'enquête. Ils sont doués d'empathie et ils nous touchent.
Etats d'âmes, questionnements existentiels comme on les lit dans les polars mais comme on les voit moins au ciné.
Une dénonciation de comportement des hommes envers les femmes et de la violence engendrée.
Toujours cette idée sous-jacente que la victime est coupable.
Garder son impartialité de flic sans juger la victime, pas toujours évident.
Pourtant le seul tort de Clara est d'être une fille, pour le malheur et pour le pire.
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Un vrai polar social qui montre une réalité quotidienne dans laquelle on ressent le sentiment d'impuissance et d'impunité.
"Pas de coupable mais tous coupables..."
Un film en immersion, passionnant, envoûtant dans lequel la notion de chercher la justice jusqu'au bout prend tout son sens.
On espère, on doute et comme dans la vie on hurle fort ou en silence parce que l'injustice fait souffrir...
Music Hole de Gaëtan Liekens et David Mutzenmacher
Francis, petit comptable officiant dans un cabaret miteux de Charleroi, a des soucis conjugaux avec Martine, son épouse. Il a besoin d’argent pour la reconquérir et il va bien s'attirer des ennuis !
Les premières minutes sont un festival de complètement barré ! Le cinéma belge azimuté dans toute sa splendeur.
Un film sous acide avec des personnages border, un peu underground, bien barrés comme j’aime. Une galerie de personnages tous aussi cinglés les uns que les autres, improbables, drôles, flippants, attachants ou stupides.
Mais Francis, le comptable naïf l’est-il vraiment autant qu’il le laisse paraître ?
Un vrai travail sur la bande son qui accompagne parfaitement les scènes, même des moments de quelques instants. Des trouvailles dans l’ignoble et le trash.
Un montage dynamique façon puzzle dont la reconstitution est jouissive.
Un film caustique et déjanté durant lequel j’ai eu beaucoup de réactions : des rires, des sourires, des ohhhh, des ahhhhhh, des beurks…
Pas de morale ou de discours à méditer, juste du bon divertissement pas fade et allumé. Un petit plaisir à prendre dans l’instant.
Ps : pour la petite histoire cette affiche officielle a été faite par Laurent Durieux, un illustrateur de talent qui fait de très belles affiches de ciné alternatives. J’adore son travail.
Sundown de Michel Franco
Une riche famille anglaise passe de luxueuses vacances à Acapulco mais l’annonce d’un décès les force à rentrer à Londres.
Au moment d’embarquer, Neil affirme qu’il a oublié son passeport. Il demande à son taxi de le déposer dans un hôtel…
Dès le début on sent que Neil, taiseux et mélancolique, est ailleurs parmi sa famille qui se délasse dans le luxe et la volupté. Le doute est entretenu sur ses liens avec Alice et ses enfants. On devine en un plan fugace qu’il a autre chose en tête. On ne se sait pas trop qui il est, on va la découvrir plus tard mais est-ce que ça excuse son comportement ? A chacun de juger…
Pourtant laisser Alice seul face au décès de sa mère s’apparente à de la lâcheté. Pendant qu’elle vit son deuil et les démarches, il se fond dans la population locale, loin des images peace and love du début. Le Mexique comme on le connait aujourd’hui, la banalisation de la violence, la pauvreté, le tourisme. Les actes ont malheureusement souvent des conséquences…
Il semble vivre une profonde crise existentielle, plus rien n’a d’importance que ce qu’il vit au jour le jour. Pourquoi n’arrive t’il pas à s’ouvrir aux autres ? Ou ne le veut-il pas ?
Le film nous embarque brillamment dans plein de directions, j’ai trouvé la construction remarquable. Les apparences sont sans cesse remises en question. Impossible de raconter ce qui arrive, j’ai été surprise même si je sentais venir quelque chose mais pas de cette façon.
On se prend le contraste entre deux mondes en pleine face, une vraie réussite du film. Alice et sa famille qui passent des vacances dans un complexe de luxe sans rien voir du pays dans lequel ils sont, sans s’apercevoir comment vivent ceux qui leur font des courbettes. Neil qui semble au contraire découvrir le vrai pays et ses habitants, mais est-il si différent de sa caste dans le fond ?
Le titre Sundown est bien choisi, il résume tout. J’ai vraiment aimé et pourtant au début ce n’était pas gagné, je ne m’attendais pas au chemin qu’allait prendre le scénario, j’imaginais un film plus lisse alors que c’est tout l’inverse.
En roue libre de Didier Barcelo
La folle histoire de Louise qui se retrouve un beau matin, prise au piège dans sa propre voiture, terrassée par une attaque de panique dès qu’elle veut en sortir, et de Paul qui vole la voiture et du coup la kidnappe. Les voilà tous les deux embarqués dans un road-movie mouvementé !
Un road movie qui démarre aussi mal que la voiture et sa proprio ! A travers Louise il y a le sujet en toile de fond du burn out des infirmières.
On se doute que tout sépare Louise et Paul, à commencer par un vrai conflit de générations mais qu’ils vont se rapprocher. C’est le comment qui nous entraine dans son sillage.
Un voyage au bout de soi et au bout de la colère. Sur leur route ils vont faire des rencontres insolites, solidaires, enchantées ou fantasques. Un conte de la route avec beaucoup d’humour et de tendresse. Le charme absolument fou de Benjamin Voisin s’accommode bien au cynisme désabusé de Marina Foïs. Je les aime ces deux là, ce sont deux noms qui me font me déplacer au ciné !
J’ai passé un très bon moment en leur compagnie, avec des sourires, des rires et un peu d’émotion.
Destruction babies de Tetsuya Mariko
Deux frères orphelins, Taira et Shota Ashiwara. L’aîné, Taira, est obsédé par l’idée de se battre. Un jour où il a été passé à tabac par une bande, il rejoint Matsuyama, la grande ville la plus proche, à la recherche d’adversaires forts à qui se mesurer. Débute alors dans son sillage une escalade de violence.
Déambulation dans la ville, Taira provoque la violence des autres. Il cherche sans arrêt la bagarre pour se faire frapper ou cogner ?
Un besoin d'attention ? Fascination ou envie de sang ?
A chaque rencontre et bagarre il y aussi les réactions des autres, entrer dans le jeu, le défier ou l'éviter. Voire le provoquer et l'attiser comme en témoigne une scène surréaliste dans un centre commercial. La violence de Taira passe au stade supérieur avec la rencontre d'un ado qui semble avoir une revanche à prendre sur la vie et surtout sur les femmes.
Pas évident de s'enquiller les scènes de violence qui s'enchaînent à un rythme soutenu au début, on se demande où on va. Presque comme un jeu vidéo dans lequel tu fight tout ce qui se trouve sur ta route. Une balade sauvage d'un duo dont personne ne voudrait croiser la route.
En parallèle on suit Shota, son jeune frère qui traîne avec sa bande de skaters et cherche vaguement Taira à qui il cherche toujours des excuses. Pourtant les actes de son frère rejaillissent sur lui.
Une réflexion voire une dissection de la violence et de ce qu'elle engendre. La façon dont on peut être perturbé ou influencé quand on la côtoie de près... Est-ce tout ce qu'on a à offrir à la société quand on est totalement perdu ?
Est-ce un pouvoir qui galvanise ? Quel est le point de non retour ?
Qu'est-ce qui motive Taira ? J'ai cherché durant tout le film je n'ai pas la réponse, se sentir exister ? Important ou puissant ?
Tezuka nous emmène dans un voyage éprouvant jusqu'au bout de la violence, je ne suis pas persuadée qu’il y ait un but ou une morale.
Un film déroutant.
Ps : mais ce n'est jamais complaisant et pas forcément dur à regarder car ce n'est pas filmé pour que ce le soit même si c'est objectivement dur...
Tempura de Akiko Ohku
Depuis toujours, Mitsuko vit dans sa bulle. Au cœur d’un Tokyo trop grand pour elle, elle se consacre avec passion à des recettes de cuisine qu’elle peaufine de son petit appartement. En célibataire épanouie, elle se fixe chaque jour de nouveaux défis jusqu’à celui inédit… d’inviter un garçon à dîner !
Mitsuko est attachante, peu conventionnelle et détonne parmi les autres. Elle est pleine de vie et pourtant désespérément seule. Sa solitude lui pèse à tel point qu’elle s’est inventée un compagnon à qui parler, son double, sa conscience comme une béquille. Elle parle, il répond, ils se confrontent et ne sont pas toujours d’accord.
Elle se lance des défis de célibataire, des actions qui occupent ses journées et ses soirées en dehors du travail.
Elle rencontre Tada avec qui une relation étrange s’instaure par le biais de la nourriture. J’ai pensé à The Lunchbox. On se demande si Tada n’est pas juste un grand gourmand à moins qu’il ne soit un grand timide car rien ne se passe entre eux.
Mitsuko aimerait bien pourtant… mais comment être en couple quand on ne connait que le célibat et la solitude ? Comment enlever la peur de d’être à deux malgré l’envie ?
Peut-être ne faut-il pas toujours s’écouter mais se laisser aller et se jeter à l’eau, plus difficile à dire qu’à faire…
Tempura est une romcom originale qui raconte la condition féminine au Japon, la place des femmes au travail, la difficulté du célibat et le poids social de ce statut.
Quelques jolies idées de mise en scène pour montrer les sentiments et les émotions de Mitsuko, le film flirte avec le surréalisme et la poésie.
Mais une scène d’avion et une parenthèse romaine beaucoup trop longues qui cassent le rythme. Même si ça permet d’aborder le sujet intéressant de l’expatriation.
Un film inégal que j’ai aimé dans l’ensemble et qui m’a un peu bouleversée, il est facile de s’identifier sur ces questions de célibat car le sujet est vraiment bien creusé… Un film qui donne envie de se jeter à l’eau !
After Yang de Kogonoda
Dans un futur proche, chaque foyer possède un androïde domestique, appelé techno-sapiens. Dans la famille de Jake, il s’appelle Yang, et veille plus particulièrement sur Mika, assurant pour cette petite fille adoptée d’origine chinoise, un rôle de grand frère. Aussi, le jour où Yang tombe en panne, Jake met toute sa vie en pause pour tenter de le réparer.
Un film déroutant à plein de niveaux. On est dans un futur très tech et pourtant la vie est simple, le contraste entre la technologie sur-développée et les modes de vie est flagrant. On est dans un pays qui pourrait ressembler à plein d’endroits, dans lequel la mixité est très présente. Comme si les humains avaient enfin accepté qu’ils sont tous pareils.
Jake a un à priori sur les techs mais c’est seulement quand le sien tombe en panne qu’il s’y intéresse enfin vraiment. Qui était Yang ? Pourquoi sa fille n’arrive pas à se passer d’une machine alors qu’elle a ses deux parents ? Pourquoi Yang semblait ressentir des choses et avoir une conscience ?
Un couple qui s’est un peu perdu en route avec les choix qu’ils ont fait qui se retournent contre eux : enfant unique adoptée à laquelle on donne un frère de substitution. Faut-il reprendre un robot ou au contraire essayer de se construire à 3 ?
Pour tenter de réparer Yang, Jake mène une vraie enquête pour le comprendre, tout robot qu’il était. En fouillant dans ses souvenirs, Jake va se reconnecter à sa propre humanité. Se regarder à travers les yeux d’un tech le fait changer de perspective. La fin est-elle un commencement ?
Un film poétique et immersif qui surprend et interroge notre avenir. J’ai pensé à Westworld et au récent I’m your man sur les sujets émotions des IA. Faire le deuil d’un robot, est-ce là notre futur ?
Yang est interprété finement par Justin H Min (Umbrella Academy) et Colin Farrell en Jake est magnifique.
Une très belle musique et une scène de danse familiale d’anthologie.
Costa Brava Lebanon de Mounia Aki
Liban, dans un futur proche. Soraya et Walid se sont construits une vie idyllique dans les montagnes, loin du désordre et de la pollution de Beyrouth. La vie paisible de la famille est brutalement remise en question par l’installation d’une décharge prétendument écologique. Malgré la corruption ambiante qui rend leur combat sans espoir, les Badri font front.
Un havre de paix sur les hauteurs de Beyrouth, une famille de trois générations y vit, proche de la nature. Contraste avec la violence des envahisseurs, le calme face à la tempête.
Ce film prend ancrage dans le contexte de la crise des déchets au Liban, manifestations, déchets déversés et brûlés dans les rues… Une crise qui met en exergue tout ce qui ne va pas dans le pays : corruption, crises etc… Les Badri ont quitté la ville devenue inhospitalière pour échapper à tout ça et élever leurs filles sans conflits.
Malheureusement la réalité les rattrape et encore une fois, la nouvelle décharge ne déroge pas à la règle, que du vent pour l’image. La famille va devoir vivre avec les nuisances de la décharge. Ils semblent déterminés à rester chez eux, surtout Walid le père tandis que Soraya rêve parfois de retrouver sa vie d’avant l’isolement. Car ils sont vraiment isolés de tout. La paix a un prix.
Mais la paix intérieure est souvent menacée quand la menace vient de l’extérieur. La décharge s’immisce dans la vie de la famille, envenime les rapports tout comme elle envenime l’air ambiant, jusqu’à faire éclater la bulle. La fin d’une utopie.
Chronique familiale d’une vie bouleversée, le problème écologique au Liban, les discours politiques auxquels on ne croit plus… un film qui propose de très belles scènes familiales et qui raconte le combat inégal du pot de terre contre le pot de fer. Cependant l’ensemble reste sympathique sans plus, pas désagréable mais ça manque de force et de vibrations pour moi.
La petite bande de Pierre Salvadori
La petite bande, c’est Cat, Fouad, Antoine et Sami, quatre collégiens de 12 ans. Par fierté et provocation, ils s’embarquent dans un projet fou : faire sauter l’usine qui pollue leur rivière depuis des années. Mais la bande des 4 va avoir besoin d'un cinquième, Aimé, gamin rejeté et solitaire.
Tous les gosses veulent faire partie d’une bande avec laquelle partager des secrets, faire les coups, vivre des aventures incroyables. Aimé, le petit narrateur bourré d’humour, tombe des nues lorsqu’on lui propose le graal. Le réalisateur ne prend aucune pincette pour nous raconter son calvaire d'enfant harcelé. Il revit en entrant dans la bande.
Il y l’histoire de la bande avec le partage des secrets, les amours, les vies de famille, l'amitié et la mise en application du projet dans laquelle chacun se révèle.
Pierre Salvadori a mis en scène cette période trouble entre la fin de l’enfance et l’entrée dans l’adolescence, quand les enfants sont traversés par des sentiments contradictoires en permanence.
Une bande originale mais qui éclate quand ça va mal.
Des gamins dépassés par leur irresponsabilité et en même temps transcendés par leur bravoure et leur but.
Quelques manques de rythme sur la longueur mais j’ai trouvé la fin vraiment bien, comme je l’espérais et heureusement.
Un jeune casting incroyable, j’espère qu’on les reverra.
Une fable écologique dans laquelle on rit et on sourit mais qui fait également réfléchir sur les moyens de lutte et la façon de se faire entendre.
Les Minions 2 : Il était une fois Gru de Kyle Balda, Brad Ableson, Jonathan Del Val
Alors que les années 70 battent leur plein, Gru qui grandit en banlieue au milieu des jeans à pattes d’éléphants et des chevelures en fleur, met sur pied un plan machiavélique à souhait pour réussir à intégrer un groupe célèbre de super méchants, connu sous le nom de Vicious 6, dont il est le plus grand fan. Il est secondé dans sa tâche par les Minions, ses petits compagnons aussi turbulents que fidèles. Avec l’aide de Kevin, Stuart, Bob et Otto – un nouveau Minion arborant un magnifique appareil dentaire et un besoin désespéré de plaire - ils vont déployer ensemble des trésors d’ingéniosité afin de construire leur premier repaire, expérimenter leurs premières armes, et lancer leur première mission.
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Mon péché mignon c’est Les Minions ! Et puis ils sont nés en France c’est la classe ! J’aime tellement leur façon de parler en espagnol !
Il y a toujours des foules de détails à regarder quand tous le minions sont là. Ici les décors de San Francisco et des environs font mouche.
On suit leurs péripéties avec plaisir avec un quatuor attachant, Kevin, Stuart, Bob et Otto. Gru est un jeune dont le rêve est de devenir un super méchant, pourtant il ne l’est pas autant qu’il le pense. Il va grandir en apprenant qu’à plusieurs on est plus fort.
Pas un film avec des vibrations extrêmes mais assurément un bon moment ! L’amour qui lie Gru « Mini boss » à ses minions est trop chou.
Vu en VO, une pluie de stars pour le doublage et sans enfants, pas d’alibi de petite taille pour aller voir les Minions :D
Irréductible de Jérôme Commandeur
Vincent Peltier, paisible employé aux « Eaux et forêts » à Limoges, est incité à démissionner à cause d’une révision des effectifs, ce qu’il souhaite le moins du monde. Une inspectrice trop zélée décide de le muter dans les pires endroits au monde pour le pousser à renoncer.
Je suis assez fan de Jérôme Commandeur, j’aime son humour détaché et cash. Un bon moment, beaucoup de rires et de situations comiques bien trouvées, de très bons gags (je ne me remets pas du nom politique de Gérard Darmon et des scènes SNCF !).
Une critique facile des fonctionnaires mais faite avec tendresse et finesse tout comme une bonne critique du système et de la politique. C’est aussi, contre toute attente, une sorte de comédie romantique originale à la sauce écologie et développement durable entre solidarité et dépassement de soi.
Un super casting dans lequel j’ai beaucoup aimé Pascale Arbillot qui excelle dans son rôle de lèche bottes politicienne. Du rire instinctif et cash ça fait du bien.
Peter Von Kant de François Ozon
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Peter Von Kant, célèbre réalisateur à succès, habite avec son assistant Karl, qu’il se plaît à maltraiter. Grâce à la grande actrice Sidonie, il rencontre et s’éprend d’Amir, un jeune homme d’origine modeste. Il lui propose de partager son appartement et de l’aider à se lancer dans le cinéma...
Il y a des premières fois pour tout au ciné : 1ère fois que je n’aime pas un film de François Ozon.
J’aime le cinéma de Fassbinder et j’admire l’hommage que rend Ozon au réalisateur allemand. Peter Von Kant est adapté de la pièce et du film réalisé ensuite Les larmes amères de Petra Von Kant, il transpose l’histoire au masculin tout en s’inspirant de Fassbinder lui-même.
Je n’ai pas accroché à l’histoire ni à la mise en scène théâtrale en huis clos. Malgré un Denis Menochet incroyable, un Khalil Ben Gharbia prometteur (je l’avais beaucoup aimé dans la série Les 7 vies de Léa) et un Stefan Crepon qui joue le rôle le plus intéressant du film.
Une belle apparition d’une des actrices fétiches de Fassbinder, Hanna Schygulla et par contre, moi qui ai tant adulé Isabelle Adjani, je n’ai rien reconnu de celle qu’elle a été…
Le film tourne autour des relations amoureuses interdépendantes, platoniques, toxiques, destructrices, passionnelles, intéressées… des bourreaux et des victimes qui s’ignorent ou au contraire abusent de leur pouvoir.
Ennui et agacement parfois, trop de granguignolesque. Une scène d’émotion, celle de la cabine téléphonique à la fin, il était temps…
J’ai aimé ou adoré 20 films de François Ozon sur 21, je ne lui en tiendrais pas rigueur pour la suite 😊
Jesús López de Maximiliano Schonfeld
Jesús López, jeune pilote de course automobile, meurt brutalement dans un accident de moto, laissant les habitants de son village sous le choc. Son cousin Abel, un adolescent mal dans sa peau, est alors tenté de prendre sa place. Il emménage chez les parents de Jesús, porte ses vêtements et se rapproche de ses amis ainsi que d’Azul, son ex-petite amie. Son entourage le laisse faire mais la ressemblance avec son cousin va commencer à devenir troublante.
La façon de faire son deuil est différente selon chaque personne et le deuil peut se partager en communauté quand le disparu était un élément fort de celle-ci. Abel en tant que cousin, reçoit les marques d’affection des autres.
Il devient fasciné par la vie que menait son cousin entre la moto, les fêtes, les courses, le métal… Il avait une tribu alors que lui n’a rien.
Adolescent qui se cherche, Abel devient Jesús, il se met dans sa peau, il prend sa place et se prend tellement au jeu que son comportement devient dangereux. Il se sent investi d’une mission. Il veut porter la mémoire de son cousin d’une façon très personnelle et perturbante.
Belles images flamboyantes, de belles scènes très esthétiques et arty. Une merveille plastique mais le film ne décolle jamais vraiment malgré une très belle idée de mise en scène quand Abel se prend pour Jesús.
Dédales de Bogdan George Apetri
Une novice de 19 ans quitte en cachette son monastère pour régler une affaire urgente en ville. Le soir même, sur le chemin du retour, son destin bascule. Marius, l’inspecteur de police en charge de l’enquête, est déterminé à résoudre l’énigme par tous les moyens, mais l’affaire tourne vite à l’obsession.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce film qui m’a fait partir dans plusieurs directions. Dans une première partie, la caméra colle au visage de Cristina et son air buté. Elle ne parle pas beaucoup et semble fuir son monastère. On va deviner pourquoi un peu plus tard. Mais de ses motivations, de ce qui l’a menée ici, rien, il va falloir supputer pour essayer de la comprendre.
On dirait un pamphlet antireligieux dans la Roumanie contemporaine et même si tout au long du film il y a cette ligne directrice ce n’est pas le sujet.
Puis arrive une scène insoutenable en long plan séquence et dans la deuxième partie, c’est Marius le policier que la caméra suit de près. Dès qu’on le voit apparaître au monastère j’ai compris qui il était et son rôle dans l’histoire. Mais de Marius aussi, les motivations vont rester floues, pas sur sa façon de mener l’enquête, obsessionnelle, nerveuse, mais sur ce qui l’a mené ici… Marius et Cristina, deux destins liés mais le sont-ils vraiment ?
De longs plans sur les visages, des scènes étirées mais j’aurais vraiment aimé savoir qui étaient les personnages, comment ils ont vécu pour se retrouver à ce moment de l’histoire qu’on nous raconte. Le dénouement n’a fait qu’apporter un peu plus de confusion … Pourtant il se passe quelque chose dans ce film… je suis entre-deux avis...