Mon cinéma de mai 2022
Publié le 2 Juin 2022
L’humanité a réussi à atteindre une quasi-immortalité. Mais à force de manipulations génétiques, elle a perdu la faculté de procréer, et décline inexorablement. En mission pour percer les secrets de la reproduction, Parton est envoyé dans la ville souterraine, où vivent des clones mutants prêts à se rebeller contre leurs créateurs…
Au bout de 2mn j’étais totalement bluffée par l’animation. D’ailleurs il faut rester un peu sur le générique pour voir comment ça a été fait et ça devient encore plus dingue quand on voit le résultat. Un travail de titan, réalisé en stop motion sur 7 ans, 140 000 prises de vue.
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Dans les sous-sols on croise des créatures aussi étranges les unes que les autres que ce soit dans le registre monstres gentils ou monstres méchants. L’inventivité est folle. Le choix du langage est inattendu et j’ai trouvé cette façon de faire géniale.
On s’attache très vite aux personnages principaux, Parton le « junk head » est carrément craquant. Il évolue dans un univers brutal où la survie est un combat de chaque instant. Il doit s’acclimater à un monde nouveau et faire à des rencontres plus creepy les unes que les autres.
Les créatures du sous-sol ont recréé des sociétés qui ressemblent à celles des humains avec les bassesses, les mauvais comportements, les classes sociales.
Une question se pose : toute société a-t-elle besoin d’un dieu ou de croire en quelqu’un pour survivre ?
Le film est également une belle parabole sur l’évolution et le cycle de la vie.
Une vraie descente aux enfers pleine d’aventures et de poésie et même dans l’enfer on peut trouver un paradis…
Un ovni, j’ai beaucoup ri, j’ai été émue, j’ai eu peur… je suis totalement fan et j’attends la suite. C’est le premier film d’une trilogie qui aura une suite et un prequel…
Suis moi je te fuis et Fuis moi je te suis de Kôji Fukada
Entre ses deux collègues de bureau, le cœur de Tsuji balance. Jusqu’à cette nuit où il rencontre Ukiyo, à qui il sauve la vie sur un passage à niveau. Malgré les mises en garde de son entourage, il est irrémédiablement attiré par la jeune femme… qui n’a de cesse de disparaître.
Tsuji est un charmant jeune homme (Win Morisaki 😍) qui se laisse porter, un bon collègue de travail, un homme qui vit des histoires sans passion. Sa petite amie du moment le considère comme sa propriété, il est trop gentil pour dire non. Manque d’estime ? Paresse de la vie ?
Quand il rencontre la mystérieuse Ukiyo, malgré les ennuis qu’elle traine dans son sillage, il se réveille. A chaque fois qu’il la voit il y a une surprise pas toujours heureuse, de quoi le décourager et pourtant... Suis moi je te fuis.
Tsuji est pris dans le questionnement de vivre une vie simple et calme sans émotions ou l’aventure et la passion sans garantie que ça dure. Il devra faire des choix et aller au bout de cette histoire peu importe l’issue.
Tandis qu’Ukiyo est sans cesse rattrapée par son passé, Tsuji s’affirme de plus en plus. Ukiyo est-elle manipulatrice ? Fait-elle du mal consciemment ou malgré elle ? On peut dire qu’elle révèle les personnalités mais c’est douloureux.
Peut-on lui faire confiance ? La vie serait plus simple sans elle… Fuis moi je te suis.
Entre romance, chronique sociale et thriller, en deux films, Fukada raconte une belle histoire d’amour totalement différente des histoires habituelles tout en dressant un portrait de la société japonaise à travers le monde du travail, la dictature des apparences et la place des femmes.
Un très beau dyptique qui dissèque le sentiment amoureux, un long chemin vers l’amour véritable en passant par la joie et la douleur.
Une baisse de rythme dans le second volet mais j’ai trouvé la dernière partie du film absolument sublime.
Tom de Fabienne Berthaud
Tom, 11 ans, vit dans un mobil-home à l’orée des bois avec Joss, sa jeune mère. Tous deux s’épaulent depuis toujours et sont d’un optimisme sans faille. Alors que Joss multiplie les petits boulots et que Tom se débrouille comme il le peut, Samy, un jeune homme tout juste sorti de prison, se mêle à leur vie par effraction et en bouscule l’équilibre.
Un duo mère/fils mais aussi frère/sœur, maître/élève ou potes. Et les relations qui vont avec entre coups de gueule et tendresse.
Joss à l'enfance cabossée devenue maman très tôt qui tente de s'élever professionnellement, Tom à l'enfance solitaire et débrouillarde qui cultive des jardins secrets. Va t'il vraiment à l'école, on ne le saura pas malgré les très bonnes notes et devoirs... Le film reste centré sur ses personnages principaux.
Joss et Tom mènent une vie spartiate proche de la nature e de ses ressources mais ils ne manquent de rien d'essentiel.
Tom et ses beaux yeux bleus fatigués, Joss et sa spontanéité.
L'arrivée de Samy et d'une voisine vont changer leurs perspectives d'avenir, une vie un peu plus douce et moins solitaire. Des manques seront comblés. Le duo devient quatuor et nous entraine dans une nouvelle direction pleine d'espoirs et de possibles.
Une chronique sociale et de l’enfance qui tend parfois vers le thriller et prend des chemins inattendus tout en défendant de belles valeurs de solidarité et de générosité.
J'ai eu un vrai coup de coeur pour ce film, simple, tendre et émouvant. Je m'attendais à un film sombre et pas du tout.
De belles scènes d'enfance et de joies simples, jouer avec un chien, prendre un bain, pêcher...
Sans oublier la musique de Rover qui accompagne magnifiquement le film.
Casting parfait entre le jeune Tanguy Mercier qui incarne Tom avec sensibilité, Félix Maritaud troublant comme son personnage et Nadia Tereskiewicz (vue récemment dans Babysitter) nature et pleine de fougue, excellente Joss.
Les crimes du futur de David Cronenberg
Alors que l’espèce humaine s’adapte à un environnement de synthèse, le corps humain est l’objet de transformations, de mutations nouvelles. Avec sa partenaire Caprice, Saul Tenser, célèbre artiste performer, met en scène la métamorphose de ses organes dans des spectacles d’avant-garde. Timlin, une enquêtrice du Bureau du Registre National des Organes, suit de près leurs pratiques. C’est alors qu’un groupe mystérieux se manifeste : ils veulent profiter de la notoriété de Saul pour révéler au monde la prochaine étape de l’évolution humaine…
La violence de la première scène, on sent qu’on est dans un monde dans sans espoir. On comprend que les corps humains mutent à cause de la mauvaise santé de la planète, qu’ils s’adaptent et c’est flippant car réaliste dans le propos. Avec au bout du chemin, la disparition de l’être humain ? Un cycle de l’évolution jusqu’auboutiste.
Les performances auxquelles s’adonnent Saul et Caprice s’adressent t’elles à des humains en manque d’émotions et de sensations ? Il règne sur le film une ambiance morbide, triste, aucune envie de vivre dans ce monde froid où les gens semblent morts à l’intérieur.
Les décors sont glauques, sans chaleur avec un environnement déconcertant et dégradé, peu peuplé. On se laisse happer par cet univers glacé tout en restant à l’extérieur pour ma part.
J’ai adoré le perso de Viggo Mortensen, trop classe mais Léa Seydoux joue toujours sur le même ton dans tous ses films.
Un film qui parle de création, peu importe le matériau et dans lequel la notion de beauté intérieure prend tout son sens !
Un film radical avec des scènes dures et dérangeantes qui questionne sur notre avenir. Même si on n’en n’arrive pas là, l’espèce humaine a-t-elle vraiment envie de tout sacrifier pour une survie fade et triste ? Il est où le bonheur ?
J’ai aimé mais je n’ai pas beaucoup ressenti…
Les passagers de la nuit de Mikhael Hers
Paris, années 80. Elisabeth vient d’être quittée par son mari et doit assurer le quotidien de ses deux ados, Matthias et Judith. Elle trouve un emploi dans une émission de radio de nuit, où elle fait la connaissance de Talulah, jeune fille désœuvrée qu’elle prend sous son aile. Talulah découvre la chaleur d’un foyer et Matthias la possibilité d’un premier amour, tandis qu’Elisabeth invente son chemin, pour la première fois peut-être. Tous s’aiment, se débattent... leur vie recommencée ?
Ça crée toujours une émotion supplémentaire de voir un film qui se déroule à une époque qu’on a vécu au même âge que les personnages. Ici les années 80 à Paris avec la politique, la musique, la nuit, le cinéma…
Elisabeth (Charlotte Gainsbourg dans un de ses plus beaux rôles) tente de se reconstruire à tous les niveaux, elle doit se réinventer. Ses insomnies sont accompagnées par la voix de Vanda (Emmanuelle Béart que j’ai trouvé excellente) et son chemin va la conduire dans cette émission qu’elle aime tant.
Tandis qu’Elisabeth retrouve le goût de vivre pour elle-même, Matthias se cherche que ce soit au lycée ou ailleurs. On les suit sur plusieurs années.
La pièce rapportée, Talulah (douce interprétation de Noée Abita) trouve sa place dans cette famille décomposée qui se recompose. Avec le film en toile de fond, Les nuits de la pleine lune de Rohmer et Talulah qui est comme un fantôme de Pascale Ogier que ce soit dans sa façon de jouer ou dans ses failles. Un très bel hommage…
Beaucoup de délicatesse et de sensibilité émane de tout le film, que ce soit dans les relations mère/ados, professionnelles, amoureuses, familiales… Une belle histoire de renaissances qui m’a touchée profondément.
Utama de Alejandro Loayza Grisi
En Bolivie, sur les terres arides de l’Altiplano, Sisa et Virginio, un couple de Quechuas âgés, vivent le même quotidien depuis des années. Tandis que la sécheresse s’aggrave, Virginio tombe malade et, conscient de sa mort imminente, affronte ses derniers jours en cachant sa souffrance à sa femme. Le retour de Clever, leur petit-fils, change la donne. Tous les trois vont faire face chacun à leur façon au manque d’eau, à l’inéluctable et aux bouleversements de la vie.
Une nature magnifique mais devenue hostile, conséquence du réchauffement climatique. La sécheresse menace la vie de ces familles qui perdurent depuis des siècles dans les hautes plaines de Bolivie. Les anciens partent au fur et à mesure et quittent ces terres arides pour la ville. La désertification des sols entraine la désertification des villages.
Virginio et Sisa élèvent leurs lamas et affrontent une vie simple et dure sans jamais se plaindre. Ils sont trop mignons et attendrissants. Il est têtu et ne veut pas quitter son village ni se faire soigner.
Clever aura beau essayer de les raisonner. Affrontement nouvelle et ancienne génération, ville et campagne. Ce petit fils qui va partager leur quotidien spartiate et physiquement éprouvant pourra t’il les comprendre ?
Un très beau film avec des plans magnifiques qui nous font voyager en Bolivie. Pas beaucoup de paroles mais les émotions et les messages passent. Un film qui raconte une histoire contemporaine de la Bolivie avec beaucoup de délicatesse.
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Grand Prix du Jury au Festival de Sundance 2022
The Northman de Robert Eggers
Le prince Amleth est sur le point de devenir un homme lorsque son père est brutalement assassiné par son oncle, qui kidnappe la mère du garçon. Deux décennies plus tard, Amleth est maintenant un Viking qui attaque les villages slaves. Il rencontre une voyante qui lui rappelle son vœu : sauver sa mère, tuer son oncle, venger son père.
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Un film fait pour le cinéma ! Une histoire de vengeance et de destins dans laquelle mythes, légendes, sorciers, démons et dieux se mélangent allègrement.
Filiation, crimes du père, chaîne de la violence, un univers sanglant dans lequel Amleth tente de trouver sa destinée royale et guerrière. Est-ce possible d'y échapper ?
Magie, surnaturel, cérémonies initiatiques, scènes tribales, croyances, esprits... The Northman est un conte fantasmagorique sombre et noir.
Il y a du Shakespeare, de la légende bretonne, de la mythologie nordique, du Games of Thrones, de la tragédie grecque...
Une aventure sanglante et enragée contrebalancée par la douceur d’une histoire d’amour qui grandit.
Une épopée visuelle incroyable, le noir et blanc utilisé pour les scènes de nuit apporte un bel effet de mise en scène.
Orangés, ocres, bruns, rouges... il me reste des images folles en tête.
J'ai aimé l'ensemble très riche et l'univers visuel dingue. Un bon moment de cinéma ! Après il m'a manqué quelque chose pour trouver le film génial : peut-être un manque de subtilité par moments et le jeu inégal du casting notamment Nicole Kidman qui enchaîne les mauvaises prestations ces derniers temps...
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Ps : Je suis fan d'Alexander Skarsgård depuis True Blood et j'ai aimé que le film porte le nom de son perso de la série, Eric Northman un des meilleurs vampires ever...
Top Gun Maverick de Joseph Kosinski
Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Marine américaine pendant plus de trente ans, Pete “Maverick" Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d'essai. Chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale dangereuse, il se retrouve face au lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose” Bradshaw…
Séquences émotions de rigueur (photos, flashbacks et Val Kilmer), testostérone à fond les avions, le blouson, les lunettes et l’impertinence…
On retrouve le Maverick de Top Gun avec quelques années de plus mais franchement il les porte bien notre Tom Cruise international.
Il doit montrer son savoir faire (duquel on ne doute jamais !) tout en faisant face à un choix de conscience qui fera ressurgir le passé.
Une deuxième aventure de Top Gun plutôt bien menée, sympathique dans laquelle on voit tout venir mais ça n’empêche pas le plaisir instantané, j’ai passé un bon moment sans que mon cerveau ne se fatigue.
Un bon film d’action avec des séquences aériennes assez dingues, de belles pirouettes et une scène de dogfight football sur la plage bien agréable, on en prend plein les yeux.
Capital sympathie présent pour ce blockbuster très formaté qui joue sur la nostalgie et les codes de ce genre de film.
Le Roi Cerf de Masashi Ando et Masayuki Miyaji
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Dans les années qui ont suivi une guerre brutale, l’Empire de Zol contrôle désormais les terres et les citoyens de son rival Aquafa. Van, autrefois à la tête d'un bataillon de guerriers combattant pour leur patrie, est capturé et retenu comme esclave. Une nuit, des loups venus de la montagne attaquent, déclenchant une mystérieuse épidémie. Van s'enfuit et dans le chaos, secourt une fillette qu'il décide d'élever. Pendant ce temps, un certain docteur se met en quête d'un remède contre ce fléau.
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Trois personnages intéressants : Van le silencieux guerrier épris de liberté de vivre simplement qui chevauche des cerfs et protège Yuna. Hohsalle le jeune médecin chercheur et homme intègre qui veut aider les autres et Sae la traqueuse mystérieuse envoyée de Zol. Leurs destins vont se lier.
Au milieu il y a les luttes terribles pour le pouvoir, l'hypocrisie, la cruauté et les stratégies. Deux peuples ennemis qui digèrent mal de vieilles rancœurs et c'est leurs populations qui trinquent.
En toile de fond, la maladie et les rapports des humains avec la faune et la flore. Une réflexion sur la recherche médicale et la vie en communion avec la nature.
Et il y a Yuna, cette petite fille adorable à laquelle on sattache aussi fort que Van. Leur relation est magnifique, le plus beau du film pour moi.
Un conte fantastique extrêmement riche par tout ce qu'il aborde. Le pouvoir, la politique, la guerre, la maladie, le surnaturel, la science et la religion, la famille, la nature et l'écologie, la mixité... beaucoup de symboles.
Quelques longueurs et une animation qui ne m'a pas emballée plus que ça mais j'ai bien aimé cette aventure humaine émouvante.
Film adapté du manga éponyme.
Doctor Strange in the multiverse of madness de Sam Raimi
Dans ce nouveau film Marvel Studios, l’univers cinématographique Marvel déverrouille et repousse les limites du multivers encore plus loin. Voyagez dans l’inconnu avec Doctor Strange, qui avec l’aide d’anciens et de nouveaux alliés mystiques, traverse les réalités hallucinantes et dangereuses du multivers pour affronter un nouvel adversaire.
J’ai passé un bon moment malgré quelques longueurs et redondances notamment avec le personnage de Wanda ainsi que des ratés avec les scènes des Illuminati (et le post générique que j’ai trouvé ridicule). Les effets visuels sont chouettes.
Les voyages dans le multiverse sont l’occasion de revoir et de réinterroger le passé pour Strange. Autant d’univers dans lesquels Stephen doit s’affronter lui-même. Je ne suis pas archi fan du perso et de ses pouvoirs, plus de l’homme derrière le costume. Touchée par la quête désespérée de Wanda d’avoir une famille et j’ai bien accroché au personnage de America Chavez .
Entre les aventures de Stephen et Wanda, se pose la question : c’est quoi le bonheur quand on est un super héros ?
Un Marvel dans lequel on voit bien la pâte de Sam Raimi, j’ai kiffé le zombie !
Frère et sœur de Arnaud Desplechin
Un frère et une sœur à l’orée de la cinquantaine… Alice est actrice, Louis fut professeur et poète. Alice hait son frère depuis plus de vingt ans. Ils ne se sont pas vus depuis tout ce temps – quand Louis croisait la sœur par hasard dans la rue, celle-ci ne le saluait pas et fuyait… Le frère et la sœur vont être amenés à se revoir lors de décès familiaux."
Une scène d’accident au début tellement improbable, quand la vieillesse est synonyme de bêtise, je n’ai pas compris. Je sentais le truc venir mais je me disais non, il ne va pas oser…
Un beau matériau de base, une relation frère-sœur entre guerre froide et haine jetée à la figure.
Pourquoi tant de haine ? D’où vient-elle ? On s’imagine quelque chose de grave, de fou, on attend la confrontation tout le film et guess what, rien, c’est à nous de deviner mais j’avais même plus envie de savoir, rien ne tenait debout dans ce film, un enchainement de scènes improbables. Quand aux dialogues trop écrits qui sonnent faux, qui parle comme ça ?
Un coup je trouvais Marion Cotillard et Melvil Poupaud excellents et nuls 5mn après… Je passe sur d’autres choses que je n’ai pas aimé. A sauver pourtant dans des seconds rôles, Golshifteh Farahani et Patrick Timsit, Benjamin Siksou aussi.
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Bizarrement je ne me suis pas ennuyée mais j’étais bien énervée et déçue à la fin. Je ne reconnais plus le Desplechin que j’aime (déjà son dernier Tromperie, d’un ennui profond et inintéressant), que j’aimais plutôt…
Pas sûr que j’aille encore voir ses films au cinéma…