La charge mentale des parents de lycéens (et de leurs enfants aussi évidemment)
Publié le 27 Juin 2021
Entre la réouverture du pays qui m'occasionne une charge de travail conséquente et tout ce qui est lié au lycée j'ai le sentiment de n'avoir pas d'autre chose dans ma vie en ce moment. J'exagère à peine.
Alors parents d'enfants en maternelle, primaire ou collège, profitez bien de ces années qui me paraissent tellement douces et sereines comparé à ce qui se passe dès que votre ado entre au lycée. Trois années durant lesquelles votre progéniture devient une autre personne, expérimente une vie privée qui vous échappe (si, si ne vous leurrez pas même si évidemment il y a un faible pourcentage d'ado qui n'a aucune vie sociale ou dont les parents verrouillent tout... mais perso je serais inquiète aussi...) et doit choisir le métier qu'il aura envie d'exercer, ah pardon ça c'est faux, c'est juste ce qu'on leur fait croire, doit choisir les études auxquelles il pense pouvoir accéder.
Trois années compliquées sur le plan "professionnel" et si on ajoute le covid et qu'on mélange bien, ça peut donner des nuits sans sommeil, des journées fatigantes à chercher, cogiter et l'espoir d'un avenir pas radieux sauf si on arrive à lâcher l'affaire... un tout petit peu.
" Nous sommes un peu perdus " : En classe de première, le casse-tête des spécialités
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Au lycée général, le choix des spécialités n'empêche pas les inégalités
INFOGRAPHIE. Deux ans après que les premiers lycéens de la nouvelle série générale ont choisi leurs enseignements de spécialités, l'étude des statistiques récemment publiées à leur sujet...
Dès le premier trimestre de la seconde générale on demande aux élèves de réfléchir aux trois spécialités qu'ils vont prendre en première. Une énième réforme censée supprimer les inégalités et leur permettre de choisir leurs matières préférées ou celles dans lesquelles c'est carton assuré. Oui, le choix définitif ne sera fait qu'après le conseil de classe du 3e trimestre mais dans la majorité des cas il faut s'y prendre avant et bien se renseigner, surtout quand à la fin on dit à votre enfant, au dernier moment, qu'il ferait mieux de choisir autre chose s'il veut réussir. Et tout ceci sans vrai parcours d'orientation (est-ce la faute au covid ou la faute à une réforme précipitée qui "donne" des heures dans l'emploi du temps mais sans personne pour les assurer ?). En gros, il faut fouiller le net, poser des questions à des parents d'élèves, à la terre entière pour réussir à comprendre. Il faut savoir aussi que si l'élève ne choisit pas la spécialité mathématiques, il n'aura plus du tout de maths ni en première ni au lycée. (Et après on s'étonne du niveau des français sur le plan international...)
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Je vous recommande les articles du magazine Phosphore sur le sujet des spécialités, ils sont très bien fait avec des témoignages.
Pourquoi on se prend autant la tête sur ce choix des spécialités ? Parce que notre cher Parcoursup va prendre le relais en première. Et apparemment il n'est pas cool. Il se fiche que tu aies choisi les matières que tu préfères parce que ce ne sont pas celles qu'il a choisi lui, pour la formation que tu veux faire toi. Et si tu n'as pas au moins 18 de moyenne, dis toi que tu n'as pas beaucoup de chance de faire les études qui te faisaient rêver depuis tout.e petit.e. C'est ce qu'on constate cette année.
Comment le choix des spécialités au lycée influence Parcoursup
Jeudi 27 mai, les candidats inscrits sur Parcoursup recevront les réponses de la part des formations du supérieur. Pour la première fois, la plateforme a traité les dossiers de futurs bachelier...
Je lis tous les articles sur Parcoursup, les formations, les prépas, tout. Ce que je lis me donne le bourdon. Aujourd'hui il y a trop de jeunes qui veulent faire des études (mon dieu mais quelle horreur, rendez-vous compte !) et pas du tout assez de place dans les universités, prépas, formations, écoles etc... Il faut donc faire un tri et une sélection parce que malgré toutes les réformes, l'université française n'a pas suivi et manque de tout.
Donc ce n'est parce que tu veux de toutes tes forces et ta conviction être médecin, avocat, chercheuse, historien, psychologue ou que sais-je, que tu auras ne serait-ce que la chance de tenter et de réaliser ton rêve. On ne te laisse pas te planter on te refuse direct la formation que tu souhaites. Certains vous diront que c'est normal, que seulement le top du top devrait être admis de toute façon mais ce n'est pas parce que tu as une moyenne un peu juste au lycée que tu vas foirer tes études. Il n'y a pas que les 18 de moyenne qui peuvent faire de brillantes études, des gens se révèlent parfois plus tard.
Et aujourd'hui on voit des élèves accepter des voeux par défaut sur Parcoursup et se planter lamentablement parce que ça ne leur convient, ça ne leur plait pas, ce n'est pas ça qu'ils voulaient faire au départ.
Je pourrais parler du sujet durant des heures... j'ai fait le constat amer qu'aujourd'hui on ne peut plus vraiment choisir les études qu'on veut faire et ça me démoralise pour l'avenir de ma fille et de toute sa génération. Si on ajoute à ça, un trimestre de 3ème en moins et une année de seconde tronquée de la moitié, les spécialités en première ça va être chaud. On n'a pas fermé les écoles mais il n'y a pas eu l'enseignement auquel normalement un élève de seconde a droit.
Plus d'étudiants mais moins de place, l'équation impossible de la rentrée universitaire
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Je sais que ça risque encore de changer car avec le covid, le bac donné à tout le monde ou presque, le contrôle continu... on entend parler de nouveaux aménagements pour le bac. Mais la génération 2005-2006 va t'elle payer les pots cassés du covid et des réformes ?
C'est usant d'essayer de comprendre ce qui va se passer car l'éducation nationale ne communique pas beaucoup sur le sujet, son seul mantra étant "on n'a pas fermé les écoles !"
Mon conseil aux parents d'enfants entrant au lycée, renseignez-vous, cherchez et parlez avec vos enfants de l'orientation. Tout ça arrive plus vite qu'on ne pense...
Et maintenant on va essayer de passer des bonnes vacances sans se prendre la tête mais ça n'est pas fini... Quand on saura quels sont les professeurs assignés aux spécialités de l'enfant (les lycées ne sont pas égaux sur la pédagogie, il y a de vrais épouvantables et casseurs professeurs notamment en mathématiques...) on va peut-être pleurer et hurler de désespoir en serrant les dents...
Je n'ose même pas imaginer ce qui se passerait si encore une fois, la rentrée scolaire était menacée par le covid et de fait par toute cette population qui refuse de se faire vacciner... (je dis ce que je pense et j'en ai le droit).
Sinon ça va... mais je n'arrive pas à lâcher totalemet prise sur le sujet ni à me dire "Advienne que pourra..." !
Ps : ceci est mon expérience personnelle combinée à celles d'autres parents avec qui on a échangé régulièrement sur ces sujets depuis plus d'un an...