Celui dont on ne devait pas prononcer le nom...
Publié le 20 Mars 2021
Le suspense interminable avec rebondissements tous les jours a enfin pris fin. J'aurais préféré que cela arrive plus tôt, au hasard, pendant les vacances de février. Nous avons eu le dénouement prévu tardivement, comme la dernière saison bâclée d'une série à succès, la saison de trop. Les scénaristes ont été mauvais !
L'impression d'être dans un mauvais film aussi, celui qu'on a déjà vu l'an dernier et qui se répète en boucle avec heureusement de nouveaux acteurs qui s'appellent Pfizer, AstraZeneca, Moderna ou Johnson et Johnson en fonction du lieu de tournage. Pas toujours bons les comédiens, ils arrivent en retard, ont parfois la gueule de bois ou ne sont pas au top de leur productivité mais on espère qu'avec le coaching, ils vont s'améliorer. Parce qu'on compte vraiment sur eux.
Donc ce nouveau confinement, ah zut, ce n'est pas un confinement, le mot n'a jamais été prononcé par l'exécutif. C'est un hybride, on adore ce mot dans notre société contemporaine. Tout est hybride, tout doit être hybride. C'est un confinement de l'extérieur paraît-il, faisons tout ce qui est possible dehors, aimons-nous dehors, mangeons dehors et plus si affinités... Mais dans le scénario de ce mauvais film, la météo n'est pas aussi clémente que dans la version originale, l'adage qui dit qu'on ne peut pas tout avoir a encore une fois raison.
Dans ma petite vie réglée de télétravailleuse avec un jour par semaine de présentiel, habitant dans une petite ville francilienne, cela ne va pas changer mon quotidien de pseudo-confinée de la vie depuis des mois. Je ne faisais plus les boutiques, si ce n'est celles de bricolage ma passion, j'ai perdu le goût car je ne sais pas acheter sans essayer ou si peu... Hormis le retour de ma bien-aimée, cette fucking attestation à remplir même pour aller chercher du pain à 100 mètres. Il va falloir la chérir néanmoins, c'est notre laisser-passer de vie.
Dans la vie de ma lycéenne à mi-temps, en demi-groupes et en couvre-feu depuis des mois, la vie reste la même. Une vie hybride (tiens encore ce mot !) qui n'est ni la vie d'une jeune fille de 15 ans, ni la vie d'une lycéenne en seconde, ni la vie scolaire...
Résignées comme tout le monde. J'espère de tout cœur que ce confinement V3 va porter ses fruits et alléger la charge hospitalière pendant que grand nombre de français seront vaccinés à tour de bras. On garde quand même l'espoir que les vacances de Pâques seront libérées, délivrées (oh la la ça va pas bien en fait de mon côté !)...