Prendre l'avion et partir en Italie covid compatible pour les vacances d'été 2020
Publié le 31 Juillet 2020
Totalement inconsciente ou un flair incroyable ? Ces deux questionnements m'ont agitée durant la période préliminaire à mon départ. Choisir d'aller en Italie en juillet 2020, un des pays européens qui a le plus morflé de cette pandémie, était-ce un choix audacieux et déraisonnable ou au contraire une chance folle de visiter le pays dans des conditions exceptionnelles ?
Je devais faire un road trip de trois semaines dans l'Ouest américain, j'ai eu la chance de récupérer presque toutes mes avances de fond. Je ne pensais pas du tout partir cet été d'autant que même mes dates de congés ont dû bouger. J'ai cherché une maison avec piscine en France, hors de prix comme tout le reste d'ailleurs, hôtels...
Fin juin, je vois que les aéroports rouvrent doucement, par curiosité je regarde les vols proposés et je trouve une offre dans mon budget pour Bari, Italie. Les Pouilles ce sera, ça tombe bien, j'avais envie d'y aller mais clairement pas en été.
On a pu visiter une petite partie des Pouilles durant 7 jours dans des conditions que j'imagine improbables en été. Déjà le voyage en avion depuis Orly terminal 3.
Pas de files d'attente ni à l'enregistrement ni à la sécurité, pas de stress même si au moment de la prise de température on s'imagine fiévreux. On pouvait enregistrer sa valise cabine pour limiter les manœuvres à bord. On a sauté sur l'occasion parce que du coup on peut mettre ses produits liquides sans compter, ses ciseaux, rasoirs etc... et comme on a les mains libres, on peut aussi avoir un petit bagage à main, interdit en temps normal sauf à payer les suppléments correspondants.
Ce qui fait qu'on est totalement libre de ses mouvements une fois les bagages cabines enregistrés. Ceci à l'aller comme au retour. Avion presque plein à l'aller mais quasi vide au retour, j'ai pu me balader de fenêtre en fenêtre pour prendre des photos !
En Italie, j'ai été impressionnée par la façon dont les gestes barrières et la distanciation est respectée (beaucoup mieux qu'ici, c'est un fait...). A l'hôtel on nous prenait la température tous les jours pour les accès piscine et plage.
Du gel partout, masques etc... On nous demande régulièrement de remplir des attestations covid que ce soit dans l'avion, les visites organisées, les hôtels...
Les tables des restaurants très espacées et ceci partout où nous avons mangé, idem sur les plages privées... et en terrasse ! Ce sentiment d'être seule (positivement !) malgré le monde c'est quelque chose que je n'ai pas hâte de perdre, avoir son espace, ne pas sentir les odeurs des autres, ne pas entendre les conversations hurlantes, ne pas faire la queue collé serré, garder son intimité...
Après les italiens eux mêmes ce n'est pas pire que chez nous. On voit quand même pas mal de gens âgés porter le masque dans la rue mais aussi plein de sans masques dans les bus locaux. Quand il y avait trop de monde et pas assez de distance, on se mettait à l'écart mais dans l'ensemble nous nous sommes senties en sécurité partout.
Environ 5% de touristes étrangers pour 95% d'italiens, c'est ce que nous avons constaté dans la région de Bari. On a entendu très peu de français, un peu de flamand, de polonais, de russe, d'allemand et d'anglais... Il n'y a qu'à Matera (mais ce n'est plus Les Pouilles) qu'on a vu beaucoup plus de monde et plus de touristes. Il y a quelques restaurants fermés, des musées aussi ou avec des horaires compliqués mais cela ne nous a pas dérangées, on a fait plus de balades extérieures que de visites enfermées.
Quand à l'aspect financier, la région des Pouilles n'est pas la plus touristique ni la plus chère de l'Italie, on mange pour 15 euros à deux et encore avec les boissons... Je ne connais pas le prix de l'hôtel que j'avais réservé en haute saison mais ça m'étonnerait qu'il soit aussi bas que ce que j'ai payé au vu des prestations fournies, la piscine de 25m, la plage privée, la chambre neuve archi confortable... On a pu aussi s'offrir un vrai palace à Matera.
Notre voyage nous aurait coûté beaucoup plus cher en pleine saison sans le covid.
En dehors du fait que la région est sublime, j'ai clairement bien fait d'aller en Italie en juillet dans ces conditions étranges mais ô combien agréables. Un voyage que je n'aurais jamais pu faire ainsi à cette période... Aucun regret ! Je trouve que j'ai eu une chance folle !
L'arrivée disco à l'aéroport de Bari ! J'ai pensé à Dalida...