Mon cinéma de juillet 2020

Publié le 3 Août 2020

Eté 85 de François Ozon

L’été de ses 16 ans, Alexis, lors d’une sortie en mer sur la côte normande, est sauvé héroïquement du naufrage par David, 18 ans. Alexis vient de rencontrer l’ami de ses rêves. Mais le rêve durera-t-il plus qu'un été ? L’été 85...

David (Benjamin Voisin) crève l'écran de sa beauté insolente, de son appétit de vivre à fond, de goûter à tout, de profiter, surtout après la mort de son père. Son sourire ravage tout sur son passage. Sa mère poule (Valeria Bruni Tedeschi) veille de près sur lui tout en lui laissant beaucoup de libertés. David a choisi d'arrêter ses études pour tenir la boutique familiale. Il est déterminé et responsable sous ses airs insouciants...
Alexis (Félix Lefebvre) est tiraillé entre son envie de finir le lycée afin d'explorer son potentiel littéraire ou travailler pour gagner sa vie et aider ses parents. Il est entouré par une mère aimante (Isabelle Nanty) complètement soumise à son foyer et par un père qui ne jure que par la valeur travail.
Lorsqu'il rencontre David, sa vie prend un tournant important et il commence à réellement s'épanouir. Il a 16 ans, il se cherche, il va expérimenter l'amour, le vrai dans tout ce qu'il a de plus beau et de plus cruel. La caméra d'Ozon nous fait vivre leur histoire comme si on était en eux. Ces moments à deux sont sublimes, comme LA première grande histoire d'amour, celle qui bouscule tout sur son passage...
Entre le teen movie des 80's et le drame, une histoire qui remue et fait vibrer. Les deux jeunes acteurs géniaux sont en parfaite alchimie, leur magnétisme est fascinant. Il y a des scènes et des images qui resteront dans ma mémoire de cinéphile...
Un très beau film de François Ozon, un de mes réalisateurs français préférés.

Été 85, l'été de mes 18 ans, la bande originale du film déclenche souvenirs et émotions...

 

 

Lucky Strike de Kim Yong-hoon

Un corps retrouvé sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais le sort en a décidé autrement en plaçant sur leur route un sac rempli de billets, qui bouleversera leur destin. Arnaques, trahisons et meurtres : tous les coups sont permis pour qui rêve de nouveaux départs…Interdit aux moins de 12 ans

Un film puzzle où sont reconstituées des histoires dans lesquelles l'argent est au centre des préoccupations. Besoin d'argent pour changer de vie, pour vivre, pour rembourser des dettes... chacun des protagonistes a ses raisons pour tout faire afin de trouver l'argent. Méthodes peu recommandables, violentes ou illégales, rien n'arrête ceux qui cherchent le blé à tout prix pour sauver leur peau ou s'enrichir plus.Tout un petit monde qui se croise, des vies liées entre elles...
En fil rouge, une famille qui se débat entre des patrons inhumains, la charge d'un parent à domicile, des études à payer et une dignité à retrouver...
Petit à petit, le puzzle est reconstitué et tout s'emboîte à merveille.
Une comédie policière grinçante, un bon moment de cinéma ce qui est souvent le cas avec les films sud-Coréens !
J'ai évidemment adoré la logique de la fin, espérée et kiffée comme il se doit !

Tout simplement noir de Jean-Pascal Zadi et John Wax

JP, un acteur raté de 40 ans, décide d’organiser la première grosse marche de contestation noire en France, mais ses rencontres, souvent burlesques, avec des personnalités influentes de la communauté et le soutien intéressé qu’il reçoit de Fary, le font osciller entre envie d’être sur le devant de la scène et véritable engagement militant...

Un film grinçant et militant qui traite de sujets de société importants avec de l'humour, du cynisme et de l'absurde.
Le racisme, le communautarisme, beaucoup de choses en "isme" en fait !
C'est simple de dire que oui tout n'est pas tout noir ni tout blanc mais c'est justement ce que cherche à montrer le film. Que ce soit l'esclavage, l'immigration, le rapport à l'Afrique, la représentation des noirs, l'homme noir vs la femme noire, les noirs et les arabes, la discrimination, les violences policières, la non représentation des noirs, les célébrités noires, les origines... tout y passe.
J'ai vraiment rigolé, certaines scènes sont du génie (mention spéciale à Lucien Jean-Baptiste, Félix Eboué et Jonathan Cohen). Il y a du second degré sous le premier degré qui dit quand même beaucoup de vérités sur les contradictions des blancs et des noirs. Beaucoup d'autodérision aussi de la part de JP Zadi qui se moque de lui-même avec enthousiasme.
Le film est incroyablement raccord avec l'actualité nationale et internationale, c'en est troublant.
Un film qui fait réfléchir sous ses dehors de bonne comédie.
Le casting est fou tout de même !

 

Les parfums de Grégory Magne

Anne Walberg est une célébrité dans le monde du parfum. Elle crée des fragrances et vend son incroyable talent à des sociétés en tout genre. Elle vit en diva, égoïste, au tempérament bien trempé. Guillaume est son nouveau chauffeur et le seul qui n’a pas peur de lui tenir tête. Sans doute la raison pour laquelle elle ne le renvoie pas.

La rencontre entre deux personnes et deux milieux que tout oppose. La façon dont les deux vont s'enrichir au contact de leurs différences...
J'ai apprécié le film avec la paresse qui parfois m'habite quand je suis vautrée sur mon canapé. J'aime bien Emanuelle Devos et Grégory Montel donc c'est passé. Mais malgré son titre le film ne dégage pas beaucoup d'émotions ni de saveurs. Un gentil téléfilm en fait... sans intérêt réel dans une salle de cinéma. Dommage j'ai envie de dire à l'histoire "peut mieux faire"...

Exit de Rasmus Kloster Bro

Rie, une journaliste danoise, visite le chantier du métro de Copenhague pour réaliser un projet sur la coopération européenne. Mais sous terre, un accident se produit. Rie se retrouve bloquée dans un sas de décompression aux côtés de Bharan et Ivo, deux ouvriers. Le reportage se transforme en cas pratique, où chacun doit apprendre à coopérer pour espérer survivre.

J'ai eu du mal à apprécier le personnage de Rie. Au début elle est exaspérante, se croit tout permis alors que même en tant que journaliste, elle devrait se rendre compte de la situation dangereuse et compliquée quand on travaille sur un tel chantier. Et ensuite son comportement ne s'arrange pas... Mais en vrai, je ne me suis attachée à aucun personnage, en tant que spectateur c'est plus simple de se dire qu'on ne soutient personne, que ce n'est pas notre préféré qui meurt ou qui s'en sort, qu'on se concentre sur les actes des uns et des autres sans empathie, avec sidération, horreur ou émotion...

Étouffant, angoissant et impossible de ne pas s'imaginer à leur place et se demander comment on aurait géré. Quel humain on aurait été une fois le mode survie activé...? Quand déclenche t'on le petit truc qui fait qu'on va tout faire pour se sortir de là, qu'on ira au bout du bout de nos capacités, qu'on dépassera nos limites physiques et psychologiques ? Qu'on va se transformer en une autre personne, qu'on va montrer ce qu'on a au fond de nous, même le pire ?
La fin est glaçante, silencieuse... pour nous laisser face à notre jugement...

 

The Climb de Michael Angelo Covino

Kyle et Mike sont deux meilleurs amis aux tempéraments très différents mais dont l’amitié a toujours résisté aux épreuves de la vie. Jusqu’au jour où Mike couche avec la fiancée de Kyle…
Alors que l’amitié qui les lie aurait dû être irrémédiablement rompue, un événement dramatique va les réunir à nouveau.

Une bromance comme on dit pour qualifier les films d'amitié entre hommes... le mot me fait trop penser à bromure... ça n'a rien à voir, je digresse mais c'est quand même moche comme mot !
Je ne suis pas entrée dans le film, je n'ai pas accroché à la scène d'ouverture qui donne son titre au film et je me suis ennuyée quasiment tout le film. Je n'ai pas été touchée par les personnages, peut-être que c'est dû au casting... j'ai le sentiment d'avoir déjà tellement vu ce genre de mise en scène en chapitres (les critiques crient au génie mais dans le désert ciné de cet été l'indulgence me semble de la partie...) et oui d'accord les plans séquences bravo...
J'ai aimé les 20 dernières minutes, mes émotions se sont enfin réveillées... Je suis donc passée à côté de ce film et j'ai l'impression d'être la seule ! Je retiens surtout mon ennui durant la séance... 

Rédigé par Carole Nipette

Publié dans #Avis cinéma-Revue de films

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S
j'ai envie de voir plusieurs films de ta liste, sauf Exit je ne suis pas certaine d'aimer
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U
J'ai entendu des avis tellement différés et tranchés sur été 85 que j'hésite à y aller
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J
J'aime beaucoup ta sélection, surtout les 3 premiers qui m'avaient fait envie par leur bande annonce. J'espère qu'ils passeront pres de chez moi
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M
C'est marrant, une copine m'a envoyé un message en direct de la salle de ciné où elle était pour Été 85. Elle trouvait ça tellement nul qu'elle hésitait à partir.<br /> Bon sinon je n'en ai vu aucun, je n'ai pas encore repris le chemin des salles obscures.
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