Mon cinéma de juillet 2019
Publié le 2 Août 2019
Yesterday de Danny Boyle
Jack Malik (Himesh Patel qui chante vraiment toutes les chansons des Beatles dans le film avec une très belle voie d'ailleurs !) est un auteur-compositeur interprète en galère. Malgré les encouragements d’Ellie, manageuse, meilleure amie d’enfance et amoureuse transie, il décide de lâcher l'affaire. Après un accident, Jack se réveille dans un monde où il découvre que les Beatles n’ont jamais existé… ce qui va le mettre face à un sérieux cas de conscience !
Quelle idée de génie ! Imaginer un monde dans lequel les Beatles n'auraient pas existé, personne ne les connait hormis un chanteur qui n'arrive pas à percer...
Mais même avec les chansons des Beatles ce n'est pas si simple et on va suivre le parcours vers la gloire attendue de Jack, entre doutes et renoncements. Tout en se demandant s'il va finir par répondre à l'amour d'Ellie...
C'est grâce à Ed Sheeran qui entend une de "ses" chansons par hasard qu'il emprunte la route du succès. Il quitte l'Angleterre pour les US managé par une femme qui compte les dollars comme elle respire (géniale et tellement drôle Kate Mc Kinnon du Saturday Night Live).
Ed Sheeran est super naturel et il prend plaisir à se moquer de lui-même, son sens de l'autodérision est vraiment fun !
Le film est bourré de clins d'oeil qui font sourire : Oasis, la guerre entre Coca et Pepsi, l'industrie musicale d'aujourd'hui...
Yesterday est aussi une comédie romantique mais j'ai trouvé cet aspect moins réussi.
C'est un peu long à démarrer mais ce film m'a donné la patate. Un vrai feel good movie avec une bande son exceptionnelle ! La discographie des Beatles est tellement immense et les chansons arrivent comme des friandises à chaque fois ainsi que tous les hommages au groupe.
A montrer aussi à vos enfants pour leur faire peut-être aimer les Beatles !
Face à la nuit de Wi Ding Ho
Trois nuits de la vie de Zhang Dong Ling. Trois nuits à traverser un monde interlope, qui ont fait basculer son existence ordinaire. Il est sur le point de commettre l’irréparable. Mais son passé va le rattraper…
La caméra s’attache aux pas de Zhang Dong Ling, un ex policier qui semble en colère contre la terre entière et surtout envers sa femme, de laquelle il n’est pas divorcé mais qui fréquente un autre homme.
On est en 2049, l’atmosphère de la ville de Taïwan est pesante et sombre, l’influence du futur technologique est discrète mais bien présente. Les humains ont des puces qui enregistrent leurs positions, leur argent, leurs derniers instants de vie. On peut acheter un produit rajeunissant carrément efficace, le futur du Botox ? C’est flippant et réaliste à la fois. Zhang Dong Ling passe la nuit avec une prostituée qui lui rappelle une jeune fille de son passé. Il décide alors de partir régler ses comptes… Cette première partie est nerveuse, violente et on se demande d’où vient cette colère qui le ronge et qui prend le dessus.
On part en 2016, il est un jeune flic marié, plein d’avenir et d’espoir mais la dureté et la corruption de ce monde le rattrapent. Dernière plongée en 2000, il est un ado qui doit faire face au manque d’argent pour s’occuper de sa grand-mère…
Des éléments fondateurs, un passé agité, une vie plutôt subie que choisie, un éternel regret... Est-ce que cela aide à comprendre son comportement de la première partie ? Oui et non, j’ai juste vu un homme attachant et seul, qui aurait bien eu besoin d’écoute et d’aide pour l’aider à grandir et avancer. Il y a des scènes très touchantes dans ce film, il m’a manqué de voir Zhang Dong Ling entre 2016 et 2049, justement pour voir son évolution à l’âge adulte. J’ai bien aimé cette chronique très sombre de la vie d’un homme pour qui tout aurait pu être différent. Un polar noir désespéré… La partie 2016 est ma préférée… une rencontre magnifique entre deux personnes qui attendent autre chose de leur vie...
Pets 2 de Chris Renaud et Jonathan Del Val
On retrouve la joyeuse bande d'animaux de compagnie d'un immeuble new-yorkais. Les maîtres de Max ont eu un bébé et maintenant il veille sur l'enfant comme la prunelle de ses yeux en compagnie de Duke. Il est comme le parent qui voit sa vie bouleversée et qui a du mal à accepter l'autonomie de sa progéniture, il fait des crises d'anxiété.
Qui doit apprendre à laisser filer du chien ou du maitre ?
Gidget, avec l'aide de Chloé, doit amadouer une bande de chats qui détiennent un jouet de Max. Toute cette partie avec les chats est hilarante c'est ce que j'ai trouvé de plus réussi. On sent l'observation minutieuse des chats dans leur quotidien !
Daisy et Pompon partent en mission sauvetage d'un bébé tigre capturé par un affreux cirque.
Chacun devra affronter ses angoisses et ses peurs pour mieux se connaître.
Mon neveu de 9 ans à trouvé le film trop cool. De mon côté j'ai trouvé dommage qu'il n'y ait pas de vrai fil conducteur...
Toy Story 4 de Josh Cooley
Woody a toujours privilégié la joie de ses "enfants"- Andy puis Bonnie - et de ses compagnons, n'hésitant pas à prendre tous les risques pour eux. L'arrivée de Fourchette un nouveau jouet qui ne veut pas en être un met toute la petite bande en émoi.
J'y suis allée seule sans avoir besoin d'un alibi de petite taille ! Et j'ai beaucoup beaucoup aimé même si je ne suis pas la plus grande fan des Toy Story. Ce ne sont pas les Disney qui me touchent le plus.
J'ai aimé l'invertion des rôles : ici c'est le jouet qui doit grandir et qui doit savoir à quel moment s'effacer avant que l'enfant ne le décide.
C'est drôle et touchant (larmichettes pour ma part) et les petits nouveaux sont bien trouvés. Un duo de peluches haut en couleurs, Ducky et Bunny dont Jamel Debbouze et Franck Gastambide prennent plaisir à faire les voix. J'ai craqué pour la poupée Gabby, doublée par la douce voix d'Angèle, dont le rêve est d'avoir son "enfant" et bien sûr pour Fourchette (Pierre Niney chou) qui se révèle un jouet très psychologue !
La fin est une très jolie conclusion de cette saga. Et s'il y avait un autre sens à la vie que d'être un jouet ?
Wild rose de Tom Harper (III)
A sa sortie de prison, Rose-Lynn Harlan une jeune écossaise originaire de Glasgow, mère célibataire de deux enfants, jongle entre son travail et sa famille. Cependant, Rose-Lynn a un rêve, elle veut devenir une star de la country aux États-Unis. En attendant de gagner l'argent qui l'emmènera à Nashville, elle fait le ménage chez un couple riche dont la femme n'est pas insensible à sa voix... le début d'un espoir ?
Rose-Lynn est une tornade qui préfère sortir, boire et surtout chanter plutôt que de se retrouver avec ses deux enfants qu'elle connaît à peine et qu'elle a eu très très jeune. Elle s'y prend mal, on a envie de la secouer, de lui ouvrir les yeux, de lui dire d'arrêter ses conneries. Impossible de nier qu'elle est douée. Sa mère, toujours là pour s'occuper des petits-enfants, aimerait qu'elle arrête de rêver, qu'elle se range quitte à faire des ménages toute sa vie. Mais on voit bien que rien n'efface le rêve de Rose-Lynn qui est persuadée d'avoir ce qu'il faut.
C'est un film sur la poursuite d'un rêve pas du tout imaginaire mais aussi un très beau film sur la maternité.
La double relation de maternité entre Rose-Lynn et ses enfants, leur apprentissage respectif et surtout celle avec sa mère qui donne les scènes les plus fortes du film. Peut-on réussir à faire ce qu'on aime tout en préservant sa famille ? Peut-on tout abandonner pour vivre de sa passion ? Des questions auxquelles Rose-Lynn devra répondre pour devenir celle qu'elle rêve d'être.
Un film qui remue et qui touche avec une interprète fabuleuse Jessie Buckley qui donne tout... c'est magnifique.
L'oeuvre sans auteur de partie 1 et partie 2 de Florian Henckel von Donnersmarck
À Dresde en 1937, le jeune Kurt Barnet visite, grâce à sa tante Elisabeth, l'exposition sur l'art dégénéré organisée par le régime nazi. Il découvre alors sa vocation de peintre. Dix ans plus tard en RDA, étudiant aux Beaux-arts, Kurt peine à s'adapter aux diktats du réalisme socialiste...
Le film est décomposé en deux parties ce qui équivaut à 2 séances de cinéma mais quand la lumière s'est rallumée à la fin de la première, je n'avais pas envie de quitter l'écran tellement j'étais emportée par l'histoire.
On suit Kurt de l'enfance jusqu'à la naissance de son art véritable. 25 ans de la vie d'un homme et de l'Allemagne de 1937 aux années 60.
La vie de Kurt est entremêlée de loin puis de près à celle de Carl Seeban, un médecin dont les convictions nazies passent avant ses convictions humaines. Les deux hommes ne cessent de se jauger et le puissant Carl Seeban ne cesse d'humilier Kurt...
Une épopée qui prend au cœur notamment par ce que dégage l'acteur principal Tom Shilling. On se perd dans son regard et dans son âme.
Le processus de création, la naissance d'un artiste, la place de l'art dans les dictatures, la reconstruction de l'Allemagne, l'après guerre entre l'étouffement soviétique et le désir refoulé d'autre chose, ainsi qu'une magnifique histoire d'amour... J'ai adoré du début à la fin...
Le film s'inspire de la vie du grand peintre allemand Gerhard Richter...
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