Jalouse, A beautiful day, Le Fidèle, Mise a mort du cerf sacré, Pour le réconfort / Revue de films
Publié le 20 Novembre 2017
Jalouse de David Foenkinos, Stéphane Foenkinos
"Nathalie Pêcheux, professeure de lettres divorcée, passe quasiment du jour au lendemain de mère attentionnée à jalouse maladive. Si sa première cible est sa ravissante fille de 18 ans, Mathilde, danseuse classique, son champ d'action s'étend bientôt à ses amis, ses collègues, voire son voisinage... Entre comédie grinçante et suspense psychologique, la bascule inattendue d’une femme."
Mathilde est en proie à la pré-ménopause sans savoir ce qui lui arrive. Elle s'irrite pour rien, a des sautes d'humeur et tout son entourage en prend pour son grade : sa fille, ses collègues de travail, son ex, sa meilleure amie et même l'homme sur lequel elle craque... Il n'y a guère que ses élèves sur lesquels elle reporte toute son attention et sa gentillesse.
Sa fille vient d'avoir 18 ans et forcément ça renforce l'idée du vieillissement. Nathalie devient complètement parano et son comportement ne suit plus aucune logique. Elle devient vraiment horrible et pathétique du coup. Comment peut-on être jalouse de son enfant, pour moi c'est un concept totalement délirant mais je sais que ça existe et c'est triste...
Au fond du trou il va bien falloir qu'elle se ressaisisse et l'espoir viendra d'une jolie et inattendue façon...
Un film réellement bien écrit, intelligent, fin, drôle et déchirant à la fois. Tous les seconds rôles sont parfaits avec une mention spéciale pour Isabelle, la belle-mère de Mathilde, personnage rafraichissant et attachant.
J'ai adoré le film parce qu'il m'a parlé. Nathalie c'est tellement moi et en même temps ce n'est pas du tout moi ! J'ai été troublée autant par les points communs que par les différences et ça m'a mis dans un état... sûrement cet état de transit si bien raconté dans le film... Probablement donc les hormones qui font que le film m'a bouleversée et je ne m'y attendais pas...
Karin Viard est excellente tout comme la meilleure amie jouée par Anne Dorval (mais merci Xavier Dolan d'avoir attiré l'attention des réalisateurs français sur elle !)
Pourquoi j'y suis allée : pour le sujet et Karin Viard
A beautiful day de Lynne Ramsay
Le fidèle de Michaël R. Roskam
Mise à mort du cerf sacré de Yórgos Lánthimos
"Steven, brillant chirurgien, est marié à Anna, ophtalmologue respectée. Ils vivent heureux avec leurs deux enfants Kim, 14 ans et Bob, 12 ans. Depuis quelques temps, Steven a pris sous son aile Martin, un jeune garçon qui a perdu son père. Mais ce dernier s’immisce progressivement au sein de la famille et devient de plus en plus menaçant, jusqu’à conduire Steven à un impensable sacrifice." Interdit aux moins de 12 ans avec avertissement
C'est mon premier film de Yórgos Lánthimos et j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que ce soit un objet cinématographique plus qu'un film. Formellement le film est sublime, une oeuvre d'art, déjà l'affiche est magnifique.
Martin (Barry Keoghan tellement dérangeant (déjà dans Dunkerque j'ai eu du mal avec lui)) s'introduit petit à petit dans le foyer de Steven et semble séduire tout le monde sauf Bob, le garçon, le rival, le concurrent... On ne comprend pas vraiment pourquoi Steven s'occupe de Martin, une vague histoire de culpabilité sûrement...
Avec Martin, c'est le chaos qui s'abat petit à petit sur cette famille... Tout n'est pas rationnel, ce qui arrive n'est pas explicable mais on le prend comme tel soit si c'est le postulat du film. Le chaos s'abat et pourtant Steven semble aseptisé comme ses salles d'opération...
C'est une bataille psychologique qui s'installe entre un ado visiblement dérangé et une famille qui n'arrive pas à expliquer ce qui lui arrive.
Je n'ai pas vraiment aimé le film parce que j'ai trouvé qu'il y avait trop de scènes confinant au ridicule mais j'ai aimé l'atmosphère générale. Tout est fait pour ce qu'on se sente dans un thriller, l'ambiance est flippante, la musique, les plans où on s'attend à tout... mais il n'y a pas vraiment pas de genre qui puisse définir le film hormis "complètement barré"...
Un avis en demi-teinte donc parce que mine de rien je vais me souvenir longtemps de ce film...
Pourquoi j'y suis allée : la curiosité et l'histoire
Pour le réconfort de Vincent Macaigne
"Pascal et Pauline reviennent sur les terres de leurs parents après des années de voyage, et se retrouvent dans l'impossibilité de payer les traites du domaine. Ils se confrontent à leurs amis d'enfance qui eux, d'origine modeste, n'ont jamais quitté leur campagne. Et à Emmanuel surtout, qui veut racheter leur terrain au meilleur prix pour l'expansion de ses maisons de retraite. Entre les amitiés d'hier et les envies de demain, la guerre aura-t-elle lieu ? "
Une critique de la bourgeoisie de province, la contemplation d'un monde qui s'écroule, l'écologie, la lutte des classes, l'héritage... Beaucoup de sujets abordés dans cette peinture sociale d'une génération trentenaire désabusée...
Mais une histoire tellement pas passionnante que je n'ai pas compris l'intérêt du film. Tout est abordé d'une façon trop compliquée pour moi. Pascal semble totalement insensible à la situation, à tout d'ailleurs, il prend tout avec détachement. Pauline est une vraie tête à claques, elle est horripilante. Emmanuel est tyrannique sous prétexte qu'il s'est fait tout seul contrairement à Pascal et Pauline. Comme les bourgeois avaient leurs domestiques, il a son larbin, Laurent le double de Macaigne, c'est troublant comment il parle comme lui...
Je me suis ennuyée. Très étrange cette scène de confrontation entre Pascal et Emmanuel sans qu'ils se regardent une seule fois. Tous ces gens qui trainent ensemble alors qu'ils se détestent dans le fond...
Je n'ai pas non plus compris l'intérêt d'avoir filmé en 4/3, ça n'apporte rien à mon avis. Juste que je me suis dit que j'aurais pu voir le film sur ma télé finalement...
Grosse déception, pour l'instant c'est Vincent Macaigne acteur qui devance le réalisateur !
Pourquoi j'y suis allée : pour voir le premier film de Vincent Macaigne, acteur et personnage que j'affectionne beaucoup