Lectures / Janvier 2016
Publié le 3 Février 2016
Va et poste une sentinelle de Harper Lee / Grasset
Sachant que j'allais lire ce livre j'ai d'abord lu le chef d'oeuvre culte de l'auteur "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Il n'y a pas d'âge pour faire des découvertes !
Lectures Novembre / Décembre 2015 - Nipette
Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur de Harper Lee / Livre de Poche Je viens tout juste de commencer "Va et poste une sentinelle" de l'auteur mais avant il fallait que je rattrape une grosse lacune en
http://www.nipette.com/2015/12/lecture-oiseau-moqueur-apres-histoire-vraie-irene-lontano.html
"Va et poste une sentinelle" est arrivé en France avec une polémique née aux Etats-Unis. Une double polémique même. Harper Lee aurait écrit ce livre avant le premier, l'aurait remanié, il serait resté à dormir durant des années et mis sur le marché dans des conditions particulières. Et ce qui a choqué tout le monde, c'est le nouvel éclairage sur le personnage d'Atticus Finch, symbole national de la tolérance et de l'humanisme. Cet article de Téléréma paru en octobre denier résume bien la situation.
On retrouve donc Jean Louise "Scout" âgée de 26 ans alors qu'elle vient rendre visite à sa famille. Elle vit maintenant à New-York mais son coeur est peut être resté à Maycomb, sa ville natale dans laquelle elle a grandi. Va t'elle réussir à s'en affranchir ?
En revevant chez elle, elle se plonge dans ses souvenirs, on va découvrir ce qui est arrivé aux personnages principaux de "Ne tirez pas sur l'oiseau moqueur". Jean Louise porte son regard et son jugement sur cette petite ville qui semble figée dans le passé, cette petite ville ou chacun joue son rôle préécrit pour lui depuis des siècles, notamment pour les femmes qui ne sont que des faire-valoirs des hommes. Le roman passe du présent au passé et par moment on retrouve la petite Scout des années 30. C'est toujours aussi bien raconté.
Mais Jean Louise qui adule son père va se rendre compte que tout ce qu'elle avait pris pour argent comptant durant son enfance n'est pas si évident. Atticus Finch, le défenseur du noir Tom Robinson, le père aux discours de tolérance et de justice n'est pas aussi ouvert qu'il n'y paraissait. Atticus Finch est raciste et tient des propos que la jeune femme ne peut accepter.
S'ensuit un long affrontement entre père et fille, de longues explications, justifications, accusations. La fille veut comprendre, le père veut se justifier. Tout ceci est également la métaphore de "couper le cordon". Jean Louise va devoir rejeter l'image idyllique qu'elle avait de son père pour devenir enfin une femme indépendante, une adulte qui vit et pense par elle-même.
C'est là que je n'ai pas adhéré. Justifier le racisme et les propos épouvantables du père par le fait que la jeune femme avait besoin d'entendre ça pour enfin "grandir" ? Pas étonnant que l'Amérique ait vécu ce second roman comme une trahison.
J'ai aimé le livre mais détesté la fin, un peu trop tirée par les cheveux pour moi. Je me refuse à accepter cette fin ou plutôt je n'y suis pas arrivée... Ce qui n'enlève rien aux talents d'auteur de Harper Lee.
Pandemia de Franck Thilliez
Je pensais avoir déjà lu un roman de Franck Thilliez mais en lisant les résumés de ces livres, ça ne me disait rien. Peut-être que je connais très bien son nom, peut-être aussi que ma mémoire est défaillante mais j'aurais juré que j'avais lu Puzzle. En tout cas les noms des enquêteurs ne me sont pas inconnus. Je n'ai en tout cas pas lu "Angkor" le précédent auquel Pandemia fait souvent référence mais ce n'est pas un handicap pour comprendre et apprécier ce dernier.
J'ai été très vite accrochée et j'ai lâché mes séries dans le train pour finir ce roman plus vite que d'habitude. J'ai trouvé passionnant d'entrer dans l'univers des épidémies par le biais de l'Institut Pasteur et de ses chercheurs. Comment nait et vit un virus puis une épidémie. A quel moment cela devient une pandémie ?
Les méchants sont vraiment horribles mais les descriptions sont du domaine du supportable. Beaucoup de suspense bien entretenu et autre manière de voir Paris. J'aime les enquêteurs que sont Sharko, Lucie et Nicolas. Le personnage d'Amandine, chercheuse à Pasteur, est étonnant et intéressant. Les vies privées de tous amènent à l'intrigue plusieurs rebondissements.
Lire ce polar dans les transports en commun apporte une dimension encore plus flippante. Le roman se mélange à la réalité. Dès que quelqu'un toussait ou éternuait j'avais froid dans le dos et mon imagination partait au galop !
Sauvagerie de Matthew Stokoe
Je ne connaissais pas l'auteur, je suis tombée sur ce livre à la médiathèque. Un polar qui se passaot dans le milieu du cinéma m'a fait envie. Après recherches, le précédent livre de l'auteur "Empty Mile" a reçu pas mal de louanges.
Je n'ai pas vraiment aimé et pourtant je suis allée au bout sans souci. Il y a un vrai problème au niveau de la narration. Les personnages pensent tout le temps avant de passer à l'action, disons qu'à chaque acte, l'auteur nous informe sur les motivations. Quand c'est sytématique, non seulement c'est pénible mais en plus c'est redondant.
Il y a de bonnes idées dans l'histoire mais c'est carrément glauque, beaucoup trop. C'est un puzzle qui se reconstitue car tous les "héros" du roman sont liés par un vécu commun mais là encore c'est trop. "Sauvagerie" ne cesse de donner dans la surenchère, c'est fatigant. Je l'ai lu en entier plus par énervement, le genre de truc où on veut voir si ça va vraiment être comme ça tout du long, la lectrice maso...