La Vie en grand, Les deux amis, Much loved, Agents Très Spéciaux / Revue de films
Publié le 29 Septembre 2015
La vie en grand de Mathieu Vadepied
"Adama est un adolescent de 14 ans. Il vit avec sa mère dans un petit deux-pièces en banlieue parisienne. Il est en échec scolaire même si c’est un élève prometteur. Avec Mamadou, plus jeune que lui, ils vont inverser le cours de leurs vies."
C'est un très beau film sur l'enfance, l'amitié, la force de croire en soi.
Il y a de l'humour bien amené, oui c'est vrai on pratique bien les mathématiques quand on doit vendre de la drogue !
Beaucoup d'espoir dans cette histoire et oui ça existe heureusement, tous les enfants de cités ne finissent pas en prison ou drogués. Le film n'est pas manichéen, il décrit une réalité qui n'est pas uniquement celle de l'échec. Oui on peut s'en sortir même si on fait une grosse bêtise, oui il y a des gens qui aident les autres à s'en sortir. Les critiques inverses m'ont énervée, ce sont celles de jeunes bobos qui n'ont jamais mis les pieds dans une cité ou dans une école en ZEP...
Je suis ressortie de la salle avec le sourire, un feel good movie comme on dit mais avec quelque chose en plus...
Pourquoi j'y suis allée : la bande annonce m'a fait envie, pour l'histoire.
Les deux amis de Louis Garrel
"Clément, figurant de cinéma, est fou amoureux de Mona, vendeuse dans une sandwicherie de la gare du Nord. Mais Mona a un secret, qui la rend insaisissable. Quand Clément désespère d’obtenir ses faveurs, son seul et meilleur ami, Abel, vient l’aider. Ensemble, les deux amis se lancent dans la conquête de Mona."
On découvre deux amis qui se soutiennent mais qui semblent avoir tous les deux un passé émotionnel bien chargé et bien compliqué. Abel sort avec une lycéenne pendant que Clément se fait des idées sur les sentiments de Mona alors qu'il la connait à peine.
Clément, émotionellement instable, traine pas mal de casseroles, menaçant de se suicider à tout bout de champ. Il est énamouré et on a presque de la peine pour lui car ça se voit tout de suite que Mona a craqué pour Clément au premier regard (l'injustice de l'attirance physique !...)
Louis Garrel se moque de lui-même et de son image avec finesse. Golshifteh Farahani est touchante et rayonnante.
Pourquoi j'y suis allée : parce que j'ai déjà dit ici plusieurs fois que j'étais une admiratrice comme beaucoup d'autres ! du ténébreux Louis Garrel. Oui je sais, ce n'est pas très original...
Much Loved de Nabil Ayouch
"Marrakech, aujourd'hui. Noha, Randa, Soukaina et Hlima vivent d'amours tarifées. Ce sont des prostituées, des objets de désir. Vivantes et complices, dignes et émancipées, elles surmontent au quotidien la violence d’une société qui les utilise tout en les condamnant."
Much Loved est une description froide et réaliste d'un groupe de femmes qui se prostitue pour vivre, pour payer le loyer, manger ou entretenir une famille, financer un désir de partir à l'étranger... Le film saisait ces moments de leur vie mais on ne sait pas ce qui les a menées là, ce n'est pas le propos.
On voit l'humiliation, le pouvoir de ces hommes qui ont l'argent, le business des soirées organisées pour les saoudiens, les flics corrompus. Un métier dangereux où les filles ne sont jamais à l'abri d'un dérapage de violence.
On voit les joies, les peines, les espoirs de rencontrer l'amour qui les sortira de cet engrenage. On les voit
Nabil Ayouch dénonce un système qui exploite ces filles, qui en profite mais qui ne peut s'empêcher de les condamner et de les humilier. Une société masculine perverse qui accepte la violence, l'hypocrisie, le tourisme sexuel et la prostitution infantile.
Il y a quand même un beau portrait masculin, celui de Said qui veille sur "ses" filles mais qui n'est pas leur mac. Il ne les juge pas. Ce qui n'est pas le cas de la propre mère de Noha qui n'approuve pas du tout le mode de vie de sa fille mais qui prend son argent tout en lui reprochant la misère dans laquelle elle doit vivre.
Beaucoup de querelles mais sourtout une grande solidarité féminine sans laquelle leur vie serait encore plus insupportable.
La haine et les menaces dont sont victimes aujourd'hui Nabil Ayouch et son interprète principale sont bien le reflet de l'hypocrisie de la société qu'il dénonce.
Pourquoi j'y suis allée : toujours pour mon amour des films indépendants venus d'ailleurs et pour le sujet.
Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E de Guy Ritchie
"Au début des années 60, en pleine guerre froide, Agents très spéciaux - Code U.N.C.L.E. retrace l'histoire de l'agent de la CIA Solo et de l'agent du KGB Kuryakin. Contraints de laisser de côté leur antagonisme ancestral, les deux hommes s'engagent dans une mission conjointe : mettre hors d'état de nuire une organisation criminelle internationale déterminée à ébranler le fragile équilibre mondial, en favorisant la prolifération des armes et de la technologie nucléaires. Pour l'heure, Solo et Kuryakin n'ont qu'une piste : le contact de la fille d'un scientifique allemand porté disparu, le seul à même d'infiltrer l'organisation criminelle. Ils se lancent dans une course contre la montre pour retrouver sa trace et empêcher un cataclysme planétaire."