Août 2011 ... Revue de films

Publié le 12 Septembre 2011

J'ai pu voir pas mal de films depuis mon retour de vacances mais je n'ai eu aucune motivation pour écrire dessus. Rien à voir avec les films bien sûr, juste que les revues de films prennent du temps et qu'une fois que c'est passé c'est plus compliqué de retrouver mes émotions à chaud.

Donc voici ma revue de films peut être un peu plus courte que d'habitude sur la longueur des avis mais avec plus de films !

La piel que habito de Pedro Almodovar

"Un éminent chirurgien esthétique, Robert Ledgard tente depuis douze ans de créer une peau synthétique qui aurait pu sauver son épouse, grièvement brûlée. Il réussit à créer un épiderme viable qui apparaît être d'une formidable résistance face aux agressions extérieures : piqûres de moustiques, brûlures,... Néanmoins, comme tout scientifique, le docteur Ledgard a besoin d'un cobaye. Il s’agit de sa dévouée patiente Vera, qu'il détient captive dans une chambre de son manoir... Qui est elle ? Quelle est la nature de sa relation avec le docteur ?"

Encore une fois Pedro mon idole ne m'a pas déçue. J'ai adoré tout, les acteurs, l'histoire, la mise en scène, l'ambiance. Retrouver Antonio Banderas dans l'univers d'Almodovar est un cadeau tout simplement. Avec une histoire étrange et glaçante, Pedro Almodovar a réussi, comme d'habitude, à y mettre la dose de folie nécessaire pour qu'on se sente chez lui. Je l'ai déjà écrit, il me semble ici, mais quand je vois un film d'Almodovar, c'est comme si je rentrais à la maison.

Melancholia de Lars Von Trier

"À l’occasion de leur mariage, Justine et Michael donnent une somptueuse réception dans la maison de la soeur de Justine et de son beau-frère. Pendant ce temps, la planète Melancholia se dirige vers la Terre..."

Un film envoûtant, une photographie sublime, un casting impeccable. J'ai adoré aussi (ça fait déjà deux fois que je le dis mais ce n'est pas fini !). Pas évident de restranscrire tout mon ressenti mais j'ai voyagé dans mon inconscient je pense avec Melancholia, en tout cas j'ai eu l'impression d'être en lévitation. Les dix minutes de la fin sont remarquables. J'ai littéralement vécu cette fin avec mes tripes, mon corps a réagi crescendo à ce qui se passait sur l'écran, une sensation incroyable, vive le cinéma...

Mon petit bonus plaisir personnel, Alexander Skarsgad (le troublant et fabuleux Eric de True Blood aaaaahhhhh ) dans un vrai rôle de cinéma.

Comment tuer son boss ? de Seth Gordon

"Pour Nick, Kurt et Dale, la seule chose qui pourrait rendre le travail quotidien plus tolérable serait de réduire en poussière leurs intolérables patrons. Démissionner étant exclu, les trois copains échafaudent, avec l’aide de quelques verres de trop et les conseils douteux d’un ancien détenu, un plan quelque peu alambiqué, mais infaillible, pour se débarrasser de leurs employeurs respectifs..."

Grosse déception, j'ai à peine ri, c'est lourdingue souvent et ça manque de ryhtme, un ennui profond au final. Le barbu, Charlie Day est insupportable, tête à claques, à se demander ce que lui trouve Jennifer Anniston sa boss nymphomane. Elle est d'ailleurs extra dans ce rôle qui change de son registre habituel mais son visage fait mal aux yeux, botox or not botox, chirurgie etc... A noter quand même Colin Farrell excellent, enlaidi et méconnaisable et Kevin Spacey impeccable dans le rôle du patron suffisant et psychopathe.

Mes meilleures amies de Paul Feig

"Annie a la poisse. Son fiancé l’a quittée et son nouvel amant est un goujat. Lillian, sa meilleure amie, file quant à elle le parfait amour. Lorsqu’elle lui annonce son futur mariage, Annie oublie ses soucis pour se consacrer à son rôle de témoin et transformer les préparatifs en un moment magique et privilégié..."

Très sympa. Comédie trash et bien sentie sur les rapports amoureux et l'amitié. J'ai rigolé, rigolé comme pas possible comme beaucoup lors de la scène de l'essayage, mama mia mais quelle escalade de gore non sanglant ! Une bouffée d'air frais dans le rayon des comédies sentimentales trop formatées. L'héroine incarnée par Kristen Wiig est une looseuse professionnelle qui a un côté vraiment pénible mais qui ressemble plus aux vraies filles de la vraie vie !

Les biens aimés de Christophe Honoré

"Du Paris des sixties au Londres des années 2000, Madeleine, puis sa fille Véra vont et viennent autour des hommes qu’elles aiment. Mais toutes les époques ne permettent pas de vivre l'amour avec légèreté. Comment résister au temps qui passe et qui s'attaque à nos sentiments les plus profonds ?"

Le film dure 2H20. J'ai bien aimé le début avec Ludivine Sagnier, fraiche et rigolote puis j'ai lâché le film qui devient mou pendant une petite heure et j'ai adoré la dernière heure. Voilà mon sentiment mitigé sur le film avec un avis positif au final mais une déception quand même. L'histoire de Véra et Anderson est plutôt incrédible sur différents points et ça m'a gênée. De très bons acteurs et un trio féminin remarquable entre Ludivine Sagnier, Chiara Mastroianni et Catherine Deneuve. Une chanson magnifique, d'Alex Beaupain, qui traverse le film et qui reste en tête.

Pain Noir d'Agustí Villaronga

"Dans les années suivant la guerre civile d’Espagne, marquées par la violence et la misère, un mystérieux meurtre vient secouer les secrets enfouis d’un petit village de Catalogne. Andreu, jeune garçon dont le père est injustement accusé du crime, pénètre dès lors un monde d’adultes fait de vices et de mensonges…"

Ce film a obtenu 9 Goyas en Espagne, l'équivalent de nos Césars avec meilleur film, meilleur réalisateur, meilleur scénario adapté, meilleure actrice, meilleur second rôle féminin, meilleure révélation masculine et féminine... Si j'avais dû donner un seul prix, j'aurais couronné tous les acteurs. Ils sont tous incroyables du plus jeune au plus vieux et les enfants sont exceptionnels, j'ai été scotchée. La première scène du film est d'anthologie.

Une petite pépite ce film catalan. Un film sur l'enfance, sur la perte de l'innocence et qui montre l'Espagne d'après-guerre comme on la voit peu au cinéma. J'ai adoré... et de trois !

affiche-la-guerre-est-declaree

La guerre est déclarée de Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm

" Un couple, Roméo et Juliette. Un enfant, Adam. Un combat, la maladie. Et surtout, une grande histoire d'amour, la leur..."

Vous avez peut être lu ou entendu tout ce qui se dit d'excellent sur ce film, et bien tout est justifié. Un film remarquable avec peu de moyens mais des idées et une brochette de comédiens qui assurent. Pourtant le sujet n'est pas facile mais les deux metteurs en scène ont brillamment réussi à faire passer ce qu'ils voulaient. Ne pas tout montrer, rester sur l'essentiel et le combat, la vie qui continue tant bien que mal. Pas évident de voir ce film quand on est parent mais malgré la vraie tristesse que l'on ressent, le pathos est vraiment évité. C'est un hymne à la vie, à l'amour, à la famille aussi. Un film qui remue mais avec une pêche d'enfer ! J'ai adoré... et de quatre !

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